L'établissement de rééducation de Tazoult, dans la wilaya de Batna met les moyens pour gérer l'effectif important qui lui est affecté. Soulignant les moyens et les mesures incitatifs mis en place par l'Etat, le directeur de l'établissement pénitentiaire, Noureddine Belouache, a expliqué mardi à la presse que sur les 1.317 candidats détenus dans les différents établissements pénitentiaires relevant de la cour de justice de Batna, 1.218 sont internés à l'établissement de Tazoult. Un total de 295 parmi ces détenus sont inscrits pour passer le brevet d'enseignement moyen et 150 sont candidats pour le baccalauréat, selon la même source qui a souligné que 646 autres détenus suivent des formations professionnelles dans 29 spécialités à l'intérieur de cette prison construite en 1852 et figurant parmi les plus vieux établissements pénitentiaires du pays. Le nombre de diplômés au terme de la session de février dernier a atteint 1.228 détenus dont la formation s'est déroulée conformément à une convention avec le secteur de la formation professionnelle pour les deux types de formations résidentielle et qualifiante. L'établissement de rééducation de Tazoult dispose actuellement de 29 ateliers internes dans différentes spécialités, dont le tissage, la couture, la menuiserie et la ferronnerie. Ces ateliers fournissent aux autres établissements pénitentiaires couvertures, lits et tenues carcérales, outre la fabrication de mobiliers pour les tribunaux et les cours de justice dans le cadre de conventions signées avec l'Office national des travaux pédagogiques relevant du secteur de la justice. Selon le procureur général près la cour de Batna, Cherif Djaâd, tous les moyens ont été mis à la disposition des détenus pour les encourager à s'instruire et à se former professionnellement dans le cadre de la politique d'humanisation des prisons prévue par le nouveau code pénitentiaire. Cela permet au détenu, a-t-il ajouté, d'obtenir au terme de sa peine un certificat et un métier favorisant sa réinsertion au sein de la société, outre la possibilité de grâce et de liberté conditionnelle. Le juge d'application des peines près la cour de Batna, Rachid Ketach, a souligné, de son côté, que 80 détenus de la wilaya ont bénéficié de la peine de travail d'utilité générale depuis le lancement de cette opération en novembre dernier, 50 ayant purgé la totalité de leur peine. Il a ajouté que 27 conventions ont été signées avec des communes et des établissements publics pour accueillir des détenus souhaitant purger leur peine sous forme de travail d'utilité générale. La cour de justice de Batna est "la première à l'échelle nationale", a affirmé M. Cherif Djaâd, à avoir mis en œuvre cette mesure accordée aux condamnés non repris de justice purgeant des peines inférieures à trois ans.