Le ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaïssa, s'est rendu samedi à Paris, pour prendre part aux travaux de la 78e session générale de l'assemblée mondiale des délégués de l'OIE, qui se tient du 23 au 28 mai 2010, dans la capitale française. Les représentants des gouvernements des 175 pays membres et de près de 30 organisations internationales se réuniront pour faire le point sur l'amélioration de la santé animale et des services vétérinaires nationaux dans le monde. Le docteur Benaïssa participera à cet événement, en sa qualité d'invité d'honneur, aux côtés de ministres et autres personnalités des états membres de l'OIE venus des cinq continents. Il prononcera, à cette occasion, un discours dans lequel il mettre en exergue les efforts déployés par l'Algérie pour l'amélioration de la santé animale et de la santé publique vétérinaire, au niveau national ou régional. Par ailleurs, l'assemblée des délégués ratifiera les statuts sanitaires officiels des pays, dont les candidatures ont été traitées et revues par une commission spécialisée élue. Cette procédure de reconnaissance officielle concerne quatre maladies animales mondiales prioritaires à l'image de la fièvre aphteuse, l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) plus connue sous le qualificatif de vache folle, la peste des bovins et la péripneumonie contagieuse bovine. Les autres activités de l'assemblée porteront sur l'adoption de normes internationales dans le domaine de la sécurité sanitaire du commerce mondial des animaux et de leurs produits, les méthodes de lutte contre les maladies animales y compris celles transmissibles à l'homme, le point de vue du secteur privé sur l'utilisation des normes publiques et privées. L'impact possible du réchauffement climatique sur les animaux figure parmi les enjeux qui doivent également être discutés lors de cette assemblée. Les moustiques qui pour beaucoup ne survivent pas aux hivers très froids, pourraient, avec le réchauffement, s'implanter dans les pays tempérés avec le virus et transmettre la maladie aux animaux et à l'homme. Alors que les ruminants sont accusés d'émettre du méthane, puissant gaz à effet de serre, certaines voix plaident aussi en faveur des "effets bénéfiques" de l'élevage, grâce aux prairies captant du carbone. La sécurité alimentaire, c'est-à-dire la nécessité d'arriver à nourrir l'humanité, préoccupe également l'OIE, alors que "les maladies font perdre plus de 20% des productions animales dans le monde. Plus on réduit les maladies, plus on réduit les pertes : des animaux qui meurent, du lait ou des oeufs produits en moindre quantité”. Une coopération plus importante entre les secteurs vétérinaire et médical doit aussi être un axe du nouveau plan stratégique de l'OIE qui a pour mission d'informer sur les maladies animales dans le monde. Egalement chargée d'élaborer des normes sanitaires mondiales destinées à protéger les pays importateurs de produits animaux, l'OIE s'inquiète du "développement considérable d'exigences" d'entreprises privées, "notamment des chaînes de distribution de supermarché qui ont leur propres normes" imposées "unilatéralement" aux fournisseurs". Il convient de souligner, enfin que, l'OIE a pour mission non seulement de suivre et d'améliorer la santé animale dans le monde mais aussi d'y émettre les règlements d'encadrement des échanges mondiaux des animaux et des produits animaux, et les normes qu'elle a établies sont reconnues comme références mondiales par l'organisation mondiale du commerce (OMC).