La troisième réunion de coordination régionale sur la santé animale en Afrique du Nord et en Egypte s'est tenue, hier à l'hôtel El-Aurassi, pour débattre des maladies transmissibles de l'animal à l'homme. Présents à ce rendez-vous, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, M. Gabriel Busquets, ambassadeur d'Espagne à Alger, sont intervenus pour souligner la nécessité de construire un service vétérinaire transfrontalier afin de faire face aux risques des maladies animales, à commencer par la grippe aviaire. L'objectif de cette réunion demeure, en premier lieu, comme l'a souligné Pedro Campo, directeur du Centre régional de santé animale pour l'Afrique du Nord (CRSA-AN) sis à Tunis, de créer un cadre régional pour promouvoir la coordination et l'harmonisation des stratégies de prévention et de lutte contre les maladies animales transfrontalières et zoonoses. Et de contribuer à l'amélioration de la gouvernance et au renforcement des capacités des services vétérinaires de la région. Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, n'a pas manqué d'indiquer l'importance de ce rendez-vous régional, qui a pour objectif de renforcer la coopération entre les différents pays impliqués dans la prévention et la lutte contre les maladies animales transfrontalières. “L'objectif de cette réunion est d'essayer de passer d'un réseau créé en 2007 autour d'une maladie, la grippe aviaire, à un réseau d'échange d'informations pour une meilleure vigilance. L'idée est donc de l'élargir à toutes les autres maladies et à tous les pays du sud de l'Europe et arriver à créer dans la partie occidentale de la Méditerranée un réseau euroméditerranéen sur la vigilance et la surveillance des maladies animales”, a déclaré le ministre. Concernant la rencontre d'hier, il a affirmé : aujourd'hui, c'est un atelier qui réunit les directeurs des services vétérinaires des pays du sud de la Méditerranée, le Maghreb, plus l'Egypte, ainsi que différentes organisations mondiales comme la FAO, l'OIE, l'Organisation mondiale de la santé animale, l'Union européenne et l'UMA. Ceci pour renforcer la coopération, mais avant, pour évaluer les résultats de l'action menée de 2007 dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire, de la mise en place d'un réseau de surveillance et de vigilance qui s'est élargi par la suite à d'autres maladies comme la peste des petits ruminants qui intéresse la région. L'ambition de cette coordination régionale est d'arriver à la mise en place d'un réseau plus large et permanent. L'Algérie, directement concernée par les risques et connaissant les effets de ces maladies sur les activités rurales, mais également la santé publique, appuie ce débat, surtout que, selon le ministre, ces effets peuvent prendre des dimensions inquiétantes. “Tout ce qui tourne autour de la prévention et autour de la création des services capables d'intervenir à temps est pour nous le bienvenu”, a-t-il souligné. Les travaux se poursuivront jusqu'à mardi prochain avec l'intervention de plusieurs spécialistes représentant différentes organisations à l'instar de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il sera question lors de ces journées de travail de discussions autour de la collaboration et de l'assistance des associations et organisations vétérinaires nationales et régionales, de l'harmonisation des textes législatifs et l'application des normes et de la réglementation internationales. Soit tout un programme de partenariat entre tous les acteurs nationaux et régionaux de la santé animale, ainsi que ceux du secteur privé. Chérif Memmoud