La stratégie de développement adoptée par le gouvernement commence à mieux se préciser, si on porte une attention particulière au dernier conseil de gouvernement qui a eu pour principal ordre du jour l'aménagement du territoire. L'économie algérienne est sur la voie de l'ouverture. La volonté politique va dans ce sens, et les réformes devant la favoriser avancent vite. Mais, l'économie demeure en transition tant que la donnée fondamentale de l'aménagement du territoire n'est pas encore une réalité sur le terrain. Le fait que le conseil de gouvernement s'en soit saisi démontre que les contraintes principales à la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie industrielle vont être levées, et bien levées, car l'aménagement du territoire est intégré dans une perspective de développement et de facilitation des investissements. C'est ainsi que les axes directeurs de travail devant concourir à l'aménagement du territoire et autour desquels vont s'articuler les politiques d'action du gouvernement et des opérateurs économiques concernent la mise en place d'un réseau d'infrastructures maillé, de façon à ce que tout le territoire national en soit irrigué, car il faudrait assurer les mouvements de personnes, des biens, le transit d'énergie, comme il faudrait également mettre en place et moderniser les infrastructures dites lourdes, à savoir celles qui concernent les ports, aéroports, autoroutes, voie ferrée (d'où le projet de LGV), la cohérence entre les équilibres et les espaces du territoire, comme le littoral, les Hauts-Plateaux le Sud (là encore des investissements énormes ont été consentis pour ce chapitre), le tout dans l'objectif de parvenir à réaliser un développement cohérent. Outre ce qui vient d'être énuméré et qui participe de la modernisation, les programmes d'action territoriale comprennent également l'objectif de création de quatre métropoles qui serviront de relais à la mondialisation. Les centres de celles-ci sont localisés à Oran, Alger, Constantine et Annaba. Ces métropoles sont conçues dans une perspective méditerranéenne, et régionale. La préoccupation de compétitivité est prise en charge dans le cadre du renforcement des capacités des territoires à s'inscrire dans une économie de dimension mondiale, sans bien sûr oublier la dimension locale du développement et l'ouverture du territoire à des investisseurs étrangers et à une densification des échanges.