Une enveloppe de 868 milliards de DA a été attribuée au secteur de l'enseignement supérieur dans le cadre du programme d'investissements publics, adopté et mis en place lors du dernier Conseil des ministres, pour une période de cinq années allant de 2010 à 2014. Selon certains observateurs, ce budget, qui confirme la détermination de l'Etat à poursuivre les réformes engagées dans le secteur pour assurer, notamment, une formation et un encadrement de qualité, est alloué pour la réalisation de différents projets inscrits à savoir la réalisation de 600.000 places pédagogiques, 400.000 places d'hébergement ainsi que 44 restaurants universitaires. Ces projets renforceront, toutefois, les importantes capacités d'accueil pédagogiques et les infrastructures universitaires existantes, sachant que le secteur, rappelon- le, qu'à la rentrée universitaire 2009-2010, il disposait de plus de 1.200.000 places pédagogiques et de 510.000 lits d'hébergement. D'ailleurs, les spécialistes ont qualifié cette dotation financière, dont a bénéficie l'enseignement supérieur, de "conséquente". Ajoutant qu'elle devrait permettre de parachever les réformes initiées il y a de plus d'une dizaine d'années. Par ailleurs, le département de l'Enseignement supérieur a mis en œuvre ces dernières années plusieurs mesures, en l'occurrence l'ouverture de classes préparatoires aux écoles nationales dans plusieurs filières, la création de nouvelles écoles supérieures spécialisées en technologie, journalisme, Sciences politiques et management, et ce dans le seul but d'améliorer la qualité de la formation et de l'encadrement, notamment, dans des filières à recrutement national à savoir dans les domaines scientifiques et technologiques et des mesures ont été prises pour l'amélioration de la qualité de l'encadrement, à travers la poursuite de l'exécution du plan de formation des formateurs. Cela dit, les mêmes responsables ont estimé que libérer l'Algérie de la dépendance des hydrocarbures s'impose, de plus en plus, comme étant un défi majeur que le pays doit relever dans les années à venir et cela passe inévitablement par la promotion d'une économie fondée sur le savoir, où l'université jouit d'un rôle central. D'ailleurs, le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a insisté, à maintes reprises, sur la nécessité de donner une impulsion décisive à la relation entre l'université et son environnement économique et social et d'établir un lien solide entre la sphère de la formation et celle de l'emploi. Lors de son discours prononcé dans la wilaya de Sétif, en novembre dernier, à l'occasion de l'ouverture officielle de l'année universitaire 2009-2010, le chef de l'Etat avait exprimé sa conviction profonde que l'investissement dans les ressources humaines et l'amélioration des compétences et savoir-faire constituent le piédestal qui permet au pays de consolider ses capacités compétitives dans un monde en perpétuel changement qui s'oriente résolument vers une nouvelle économie fondée essentiellement sur le savoir. En outre, il a réaffirmé la détermination de l'Etat à poursuivre les efforts de développement du système universitaire et de la recherche afin que l'université puisse répondre efficacement à la demande sociale en matière d'enseignement supérieur et perfectionner ses prestations pédagogiques et scientifiques. D'autre part, le développement, que vit le pays dans tous les domaines, a révélé, selon le chef d'Etat, le besoin des entreprises publiques et privées en compétences professionnelles qui leur permettent de part et d'autres d'investir dans les innovations et de renforcer leurs capacités productives et compétitives d'où l'urgence, avait-il souligné, d'établir le lien entre l'université et l'entreprise de manière plus précise et plus efficace. Pour conclure, les observateurs ont souligné que le budget alloué à ce secteur montre clairement l'importance accordé par l'Etat au développement humain puisqu'il est doté de 40% du montant global du programme d'investissements publics 2010-2014 qui s'élève à 21.214 milliards de DA, soit 286 milliards de dollars. Fadhila B.