La mise à niveau à l'orée 2014 de quelque 20.000 PME, moteur de la croissance économique, coûtera à l'Etat près de 380 milliards de dinars, pour créer en retour de nombreux emplois et d'assurer une production de qualité pour les consommateurs. L'objectif assigné par un ambitieux programme présidentiel doté d'une enveloppe global de 5 milliards de dollars "préparera les entreprises nationales à affronter la compétition internationale et permettra la diversification de nos exportations", indique le communiqué du Conseil des ministres, tenu dimanche sous la présidence du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, "l'Etat, qui fixe un objectif de mise à niveau de 20.000 petites et moyennes entreprises durant la période 2010 à 2014, est ainsi disposé à engager, à cette fin, plus de 380 milliards DA de ressources publiques, en concours directs et en bonification sur les intérêts des crédits bancaires, ces derniers pouvant totaliser plus de 1.000 milliards DA", précise la même source. Selon ses concepteurs, ce programme destiné à la mise à niveau des PME sera appuyé notamment par l'ouverture de délégations locales de l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprises (PME), la création d'un conseil national de la mise à niveau, le développement des bureaux d'études de mise à niveau, le renforcement des entités publiques chargées de la certification des entreprises, ainsi que le développement de nouvelles zones industrielles le long des principales voies routières et ferroviaires à travers le pays. Pour le Président Bouteflika, "il revient désormais aux entrepreneurs nationaux de se mobiliser pour tirer profit de ce programme que les pouvoirs publics mettent à leur disposition, et de créer en retour de nombreux emplois et d'assurer une production de qualité pour les consommateurs". Plus concrètement, ce programme de mise à niveau des PME comprend plusieurs volets, autant pour l'aide financière aux PME en matière d'investissements, d'acquisition de matériel, de crédits à des taux concurrentiels et souvent bonifiés. Tout a été, ainsi, mis en place pour une reprise rapide de la croissance économique qui devrait être boostée par un regain de dynamisme des PME, tous secteurs confondus. Ces dispositions adoptées en Conseil des ministres portent notamment sur le financement des PME par crédits bancaires dont 3% à 1% des intérêts seront bonifiés selon différents paliers de chiffres d'affaires de l'entreprise concernée (allant de plus de 100 millions DA à 2 milliards DA). Ce dispositif offre également des subventions et des bonifications partielles des intérêts sur les crédits bancaires pour la réalisation des investissements matériels prioritaires, des investissements technologiques et scientifiques, de développement de l'encadrement et de réalisation de la certification de l'entreprise. Ainsi, le Président Bouteflika ne manquera pas de relever, au cours de son intervention, que "les mesures prises au cours de ces dernières années dessinent, en fait, les contours de la démarche économique et sociale du pays (à), et £uvre à valoriser nos potentialités, dans le cadre d'une économie régie par les règles du marché, de la compétitivité et de la productivité". Estimant que "l'économie de marché ne se décrète pas", et "ne saurait encore moins être un libéralisme sauvage ou une économie de spéculation et de rente", le chef de l'Etat a ajouté que "cette démarche ne vise nullement le retour vers une économie dirigée mais bien à valoriser le travail et la qualité, et à préparer le pays à s'insérer avantageusement dans l'économie mondiale". Véritable moteur de la croissance, les PME devraient enregistrer, avec des programmes de soutien à l'investissement, de crédits bancaires dont les taux seront bonifiés, une amélioration de leurs activités, une hausse de leurs chiffres d'affaires et, surtout, favoriser la création de plus de 100.000 emplois directs et indirects lors de ce quinquennat. Le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014 accorde une enveloppe globale de 150 milliards de dinars à la promotion des PME à travers la réalisation de zones industrielles, de soutien public à la mise à niveau ainsi que la bonification des crédits bancaires pouvant atteindre 300 milliards de dinars.