Ceux qui raffolent de cet art ancien, la photographie, qui a débuté non pas avec l'industrialisation du monde, mais avec Aristote le Grec, peuvent se régaler. C'est que la crème de la photo, est déjà là, chez nous, à la Bibliothèque nationale du Hamma, où une exposition se tient, depuis mardi dernier. Intitulée, Regards croisés, cette expo, qui s'étalera jusqu'au 22 du mois en cours est initiée par l'ambassade d'Italie à Alger, de concert avec l'Institut culturel italien, et la Bibliothèque nationale. Regards croisés qui se présente comme un véritable voyage au cœur du monde, n'est pas né de rien. C'est avant tout un rendez-vous collectif, dont les acteurs ont été triés sur le volet parmi de nombreux photographes du monde. Autrement dit, cette expo rassemble des photographes heureux élus d'un concours international, venus de sept pays de l'Union européenne dont Chypre, la France, la Grèce, l'Italie, Malte, l'Espagne etc.. et de 10 pays de la région Méda comme l'Algérie, l'Egypte, le Liban, le Maroc, la Tunisie, la Turquie etc…Les exposants sont tous des jeunes de moins de 30 ans, et ont reçu d'avance le soutien de nombreuses institutions et autre organisme sur le thème du partenariat euro- méditerranéen. Pourquoi ces organismes ont-il choisi l'art de la photographie plutôt qu'un autre art ? Selon les organisateurs de ce rendez- vous plastique, “ la forme artistique, et en particulier la photographie, véhicule facilement des réflexions sur la réalité qui entoure les jeunes citoyens de la Méditerranée au-delà de toute frontière ”. Le langage photographique a été choisi pour le fait d'être “ international”, sans nécessiter de traduction ou d'interprétation ; il représente un moyen direct pour communiquer et connaître, au-delà des différences linguistiques ou culturelles, surtout en ce qui concerne les jeunes note-t-on. Au total 17 jeunes, chacun venu d'un pays parmi les pays du Nord et du Sud de la Méditerranée ont été les lauréats d'un concours international mené par un jury de personnalités de l'univers de la communication, du journalisme et de l'art de la photographie. Ce sont ces mêmes jeunes qui auront à exposer leurs œuvres lors de ce rendez-vous itinérant qui atterrira dans d'autres espaces culturels du monde. Les membres du jury de ce concours international avaient, au préalable, visionné quelque 5.800 produits, avant de rendre leur verdict, décidé sur la base des principes et des valeurs “ du dialogue interculturel, de la tolérance, du partage et de la même vision de l'avenir de la zone méditerranéenne”. Le jury a, également, regardé de prêt l'originalité ainsi que l'innovation concernant le regard sur les pays européens et ceux du Méda. En fait, les heureux élus devaient absolument proposer des œuvres fraîches, “ valorisant la richesse des peuples qui y habitent, le droit à la différence ”. Avant d'atterrir à la Bibliothèque nationale, les œuvres de ces 17 jeunes, ont été exposées à Rome, en novembre dernier. Par la suite, cette expo a longtemps voyagé dans des contrées comme L'Egypte ou Rabat au Maroc, afin de sensibiliser “ un public hétéroclite sur les thèmes de la relance de la Méditerranée, une région qui a pour vocation de devenir un espace commun de paix, de stabilité et de prospérité pour les peuples des deux rives.” L'Algérie sera représentée à ce rendez-vous par Sabrina Draoui, qui n'est pas une photographe professionnelle, mais qui est arrivée vers l'art de la photo par pure passion.