L'Algérien Aissa Kheiri a pris ses fonctions, hier, de président du Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA), il succède, ainsi, au Tunisien El-Sohbi El-Karoui, qui occupait ce poste depuis 2005. Dans son discours, lors de l'ouverture de la 7e session ordinaire du Conseil, M. Kheiri n'a pas manqué de réitérer "l'attachement de l'Algérie au parachèvement de l'œuvre d'édification maghrébine", soulignant que "l'unité du Maghreb arabe est devenue, aujourd'hui, non seulement une nécessité stratégique mais aussi une condition sine qua non pour faire face aux mutations que connaît le monde". Il a déclaré que l'intégration économique, la mise en place d'un plan maghrébin pour la préservation des équilibres écologiques, la lutte contre le réchauffement climatique et la désertification et la préservation de la faune et de la flore "constituent des défis communs que nous devons affronter ensemble". A cet effet, M. Kheiri a mis l'accent sur la nécessité d'intensifier les efforts pour parachever la construction de l'Union du Maghreb, la mettre à l'abri des problèmes conjoncturels et œuvrer à unifier les positions de ses pays selon une vision stratégique au service des intérêts des peuples maghrébins. Dans cette même vision, il a signalé que des progrès ont été réalisés dans les pays du Maghreb, notamment en ce qui concerne le renforcement de la démocratie, la stabilité et les projets de développement. Concernant l'Algérie, il a affirmé qu'elle a recouvert la stabilité et la sécurité grâce à la Réconciliation nationale et renoué avec le développement socioéconomique à travers l'application du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre duquel de grands projets structurants ont été réalisés. Par ailleurs, le président sortant du Conseil consultatif du l'UMA, El-Sohbi El-Karoui, a fait part, dans son allocution, des réalisations du Conseil sous la présidence tunisienne, affirmant que "la Tunisie a érigé la construction maghrébine, qui représente un choix stratégique, en priorité". Il a témoigné, à cet égard, que cette période a connu, notamment, la naissance du Parlement de l'enfant maghrébin qui a tenu sa session constitutive à Tunis, en 2008. En revanche, l'intégration économique, et après avoir relevé que le volume des échanges commerciaux entre les pays du Maghreb ne dépassent pas les 4 %, M. El-Karoui a insisté sur "la nécessité de créer un ensemble maghrébin capable de s'affirmer en tant que pole économique aux plans régional et international". M. Karoui a soutenu, finalement, que l'objectif est de poursuivre le processus d'édification maghrébine "étape par étape et loin de la précipitation, en prenant exemple sur l'Union européenne".