La direction générale des forêts a tenu un atelier de travail, hier matin, à l'hôtel le Mouflon d'or. L'objectif de cet atelier est l'évaluation des formations dispensées par l'IAMM dans le cadre des conventions établies entre l'Institut agronomique méditerranéen de Montpellier et la direction générale des forêts pour le renforcement des capacités humaines de la DGF. A cet effet, il est attendu un plan d'action en matière de renforcement des capacités humaines de la DGF qui se veut adapté, efficient et efficace. Cet atelier se déroulera en trois phases. Il commencera par une pré évaluation au niveau des cellules de gestion de projet de wilaya qui sera traduite par l'élaboration de 6 rapports (un par wilaya).Puis par une consolidation établie à partir des rapports de wilaya qui permettra l'élaboration d'un rapport de synthèse. Et finalement par des journées complémentaires qui auront lieu entre les 13 et 17 du mois courant. Dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, il est à noter que ce programme accorde mille milliards de dinars pour le secteur de l'agriculture. Chose qui détermine l'extrême importance du secteur qui souffre de plusieurs lacunes. Comme il est à noter que vu le succès du premier projet d'emploi rural qui a permis de créer 40,000 emplois, le deuxième projet d'emploi rural se veut aussi ambitieux. Ce deuxième projet s'étend sur six wilayas du centre-ouest à savoir Tiaret, Tissemsilt, Chlef, Ain Defla, Bouira et Médéa). Il concerne une population de plus 1 200 000 personnes réparties sur 90 communes dont la superficie est de 14.272 km2. Le projet a un coût global de 11 milliards 431 millions 200 mille dinars et un délai d'exécution de cinq ans. Son financement était assuré sur fonds de prêt accordé par la BIRD. Ce prêt a été remboursé dans le cadre de l'opération " renforcement anticipé de la dette extérieure" par le gouvernement. La réalisation de toutes les actions du projet est maintenue et leur financement se fait sur budget de l'état. M Rahou Abdelhamid, chef de projet PER estime que ce projet a pour objectif, en sus de la création d'emplois (35 000 durant 5 ans), de parvenir à la gestion rationnelle des ressources naturelles, la protection de l'environnement, la mobilisation des ressources en eau, la mise en œuvre d'activités de développement rural génératrices de revenus, et au renforcement institutionnel des différentes structures du ministère de l'agriculture et du développement rural. De son côté, Me Maachi Ghania qui est membre de la cellule de la gestion du projet, a mis en exergue l'approche adoptée pour la mise en œuvre du projet et qui est celle d'une participation active des populations concernées et les méthodes de travail préconisées sont celle de l'utilisation des techniques à haute intensité de main-d'œuvre. Elle enchaîne de préciser que ce projet s'articule autour de cinq composantes à savoir: les mesures de lutte contre l'érosion, le développement agricole, la mobilisation des ressources en eau et notamment sur le renforcement des capacités de la DGF et le développement institutionnel de la MADR. La responsable insiste que le deuxième projet d'emploi rural s'inscrit dans la stratégie de développement rural durable de proximité très spécifique. La spécificité de ce programme est due à l'importance majeure accordée au renforcement des capacités humaines avec ces deux composantes spécifiques, poursuit-elle. Les cadres présents à cet atelier estiment que cette pré évaluation a permis l'élaboration d'un rapport de synthèse à partir duquel est préparé l'exposé qui sera présenté par la Direction générale des forêts durant l'atelier. Autres intervenants, comme Khemissi de l'institut national de recherche, ont beaucoup insisté sur la prise en compte du contexte socio-économique algérien. A cet effet il recommande aux cadres concernés de mieux étudier la situation sociologique, économique voire même anthropologique pour mieux résoudre les problèmes rencontrés sur le terrain. Cette phase de pré évaluation a été faite par les bénéficiaires eux-mêmes en vue d'évaluer l'impact de ces formations sur l'exécution des tâches qui leur sont dévolues. Les cadres s'attendaient à l'issue de ces formations à maîtriser les techniques de restauration des terres de montagne ; ils pensaient être capables de réaliser des ouvrages RTM visibles ou élaborer un plan de gestion environnemental…etc. De l'avis des bénéficiaires, les conditions nécessaires (non exhaustives) à la création d'un environnement propice pour un développement durable sont de nature à promouvoir et à encourager l'organisation des communautés rurales en simplifiant ou en adaptant les procédures pour la création d'association (collectif pour la gestion d'une retenue collinaire, d'un forage...etc. Comme ils recommandent d'élaborer et promouvoir un cadre de concertation intersectorielle par la création d'un organe de concertation. Par conséquent, les programmes de formation, prévus dans le cadre du renforcement des capacités humaines, conforteraient la politique du renouveau rural en gagnant en efficacité s'ils capitalisaient l'expérience acquise tout au long des 10 années d'exécution du programme d'emploi rural en tenant compte des recommandations formulées, dans le cadre de ces journées estiment enfin ces cadres chargés de l'exécution du projet.