Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia Quelque 31 000 personnes seront formées dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du renouveau rural durant les cinq prochaines années. En plus de la formation d'environ 200 formateurs, ce programme va concerner des responsables au niveau local (présidents d'APC et chefs de daïra), des associations, des animateurs et des facilitateurs. L'objectif visé est d'assurer la réalisation des projets de proximité de développement rural intégrés (PPDRI) au niveau des zones rurales. C'est ce qu'a indiqué hier le directeur chargé de la planification au niveau de la DGF, M. Abdelmalek Abdelfettah, cité par l'APS. Il s'exprimait en marge d'un atelier d'évaluation des formations dispensées au profit des ingénieurs du 2ème projet d'emploi rural (PER2) par l'Institut agronomique méditerranéen de Montpellier (IAMM). Les travaux de cet atelier portent sur les techniques d'approche participative, les techniques de restauration des terrains de montagne et les techniques d'évaluation environnementale. Les participants à cette rencontre devraient élaborer un plan d'action en matière de renforcement des capacités humaines de la DGF, qui chapeaute la mise en œuvre des contrats de performance sur le renouveau rural au niveau des 48 wilayas. Pour ce qui est du PER2, initié en 2002, il a concerné les wilayas de Tiaret, Aïn Defla, Tissemsilt, Chlef, Bouira et Médéa. 197 ingénieurs issus des zones éloignées de ces wilayas ont été formés. Ces cadres ont suivi des formations en Algérie et à l'étranger au niveau de l'IAMM en plus des échanges d'expérience avec les pays membres de l'institut. En termes d'impact, le projet a ciblé une population de 1,2 million de personnes et 92 communes. Il a été financé sur fonds d'un prêt accordé par la BIRD à hauteur de 11,4 milliards de dinars, lit-on dans un document remis à la presse. Outre la création d'emplois, le PER2 a pour objectifs de parvenir à la gestion rationnelle des ressources naturelles, la protection de l'environnement, la mobilisation des ressources en eau, la mise en œuvre d'activités de développement rural génératrices de revenus et le renforcement institutionnel des différentes structures du ministère en charge du ecteur. Le premier programme du genre, lancé en 1997, a touché six wilayas du nord-ouest du pays, et a vu la création de 40 000 emplois, selon M. Abdelmalek. «L'objectif de ces projets était de créer de l'emploi en milieu rural en vue de stabiliser les populations», a-t-il souligné. Ces projets ont été lancés dans le cadre du programme de renforcement des capacités humaines initié par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural auquel est consacrée une enveloppe de 14 milliards de dinars sur les 60 milliards alloués annuellement au renouveau rural.