Peut être aussi vieille que les hiéroglyphes, la peinture animalière semble être le terrain de prédilection du plasticien Moussa Metriter qui expose depuis jeudi dernier à la cybergalerie de Didouche Mourad à Alger sur initiative de l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. L'artiste propose au public une série de tableaux représentant des espèces rares d'animaux. "J'ai voulu, à travers ce second salon que j'organise, mettre en exergue la richesse faunique de notre pays tout en sensibilisant le public et notamment les jeunes sur l'importance de la protection des espèces animales, particulièrement celles menacées de disparition", a indiqué l'artiste qui exerce en qualité de conservateur au Jardin d'essai du Hamma. Un rendez-vous plastique, doublé d'un engagement pur et simple pour la préservation de l'espèce donc de l'environnement, un engagement qui n'est pas si évident dans notre pays, mais qui, ailleurs commence à devenir le fer de lance de nombreuses vedettes. Il faut savoir que ce genre de peinture est particulièrement ancien puisqu'on le retrouve dans les premières peintures de la Préhistoire (art rupestre et art pariétal) comme les grandes fresques murales de la grotte Chauvet, la grotte Cosquer et surtout, durant le Magdalénien, dans les grottes de Lascaux et d'Altamira. Durant l'Antiquité, la peinture animalière va ressurgir. Ainsi, dans l'Égypte antique on trouve de nombreuses représentations de figures d'animaux dont beaucoup avaient une signification religieuse (lion, hyène, chacal, chat, chien, chèvre, loups, bouquetin, oryx ainsi que des oiseaux et des poissons). On la retrouve également dans les peintures rupestres du Tassili et notamment au Hoggar.