Les pertes d'électricité des sociétés de distribution (SDA, SDE, SDO et SDC) ont atteint 20,5% en 2009, soit une hausse de 15,6% par rapport à 2008, selon le bilan d'activités de la Sonelgaz pour 2009. Selon le même document, hormis les pertes techniques qui représentent environ 10%, les autres pertes sont essentiellement dues au phénomène de fraude et de vol d'énergie et, dans une faible proportion, aux mauvaises relèves, non intégration d'abonnés dans le système de gestion de la clientèle, compteurs défectueux...etc. Pour réduire les pertes dues aux erreurs de relève, les sociétés de distribution ont recruté et formé des agents releveurs en substitution des entreprises sous-traitantes. Cette nouvelle disposition a réduit de façon substantielle les réclamations pour mauvaise relève. Un plan d'actions a été également mis en oeuvre par les distributeurs pour intégrer l'ensemble des foyers raccordés à l'électricité et non inscrits dans le système de gestion de la clientèle. Par ailleurs, pour atténuer l'impact de la fraude et du vol d'énergie, les sociétés de distribution ont opté pour les actions de sensibilisation, notamment des collectivités locales (autorités judiciaires) pour les amener à s'intéresser de plus près à ce phénomène qui prend beaucoup d'ampleur et agir de façon à dissuader les plus téméraires. Le rapport de la Sonelgaz note également que l'Algérie est électrifiée à 98%. Les sociétés de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (SDA) du Centre (SDC), de l'Est (SDE) et de l'Ouest (SDO) alimentent aujourd'hui plus 6,5 millions de clients en électricité. Le nombre des clients basse tension a enregistré une hausse de 7% par rapport à 2008. Si les sociétés de distribution ont enregistré 3 nouveaux clients haute tension, la clientèle moyenne tension, en revanche, a diminué de 6,8%. Le total des facturations d'énergie toutes tensions confondues s'est élevé à 33,8TWh à fin 2009, soit une évolution de 3,8% par rapport à 2008. Les ventes aux clients industriels se sont accrues de 3,7%. Cette évolution s'explique par la hausse des ventes au secteur des eaux et de l'énergie (+34,7%), des bois et papiers (+33,6%) et au secteur de l'agro-alimentaire (+10,6%). Les ventes aux clients moyenne tension ont évolué de 2,7% tandis que les ventes aux clients basse tension ont connu une progression de 4,4% grâce à l'apport de 248 884 nouveaux clients et l'augmentation de la consommation moyenne d'énergie par foyer. En effet, la consommation spécifique moyenne par client basse tension a connu une hausse par rapport à 2008 pour atteindre 2 623kWh en 2009. Si la consommation moyenne des foyers algériens a augmenté en moyenne, il est intéressant de noter que cette hausse est tirée essentiellement par la consommation des clients du Sud qui ne représentent pourtant qu'à peine 10% du nombre total d'abonnés basse tension. Effectivement, si la consommation moyenne d'un client situé dans le grand Alger est de 2 851kWh, un abonné basse tension situé dans le Sud a consommé en 2009 une moyenne de 3 800kWh, en hausse de 5,2% par rapport à 2008. Cette particularité s'explique par l'utilisation massive de la climatisation, vu la spécificité climatique des régions du Sud caractérisée par des températures élevées durant plusieurs mois de l'année. La consommation moyenne des clients de la région nord s'explique par la densité de la population. Plus de 52% de la clientèle basse tension est située au nord du pays. Par ailleurs Sonelgaz précise que pour la première fois dans l'histoire du système électrique algérien, la puissance maximale appelée a été enregistrée non plus en hiver comme cela a été toujours le cas, mais en été, plus précisément le 27 juillet 2009 à 22h. La PMA (puissance maximale appelée) a atteint ce jour 7 280MW, soit une évolution de 14,37% par rapport à la même période de l'exercice précédent (PMA été enregistrée le juillet 2008). C'est dire que la demande estivale a connu une croissance remarquable de plus de 14% en seulement une année. Ce changement structurel (PMA été supérieure à la PMA hiver) est une donnée fondamentale dont il faut tenir compte. Si la tendance se confirmera en été 2010, la PMA été conditionnera désormais le dimensionnement du parc de production et la définition de la réserve du fait même que les conditions climatiques en été ont une influence conséquente sur les capacités des centrales électriques de turbines à gaz qui constituent une part importante du parc national précise Sonelgaz.