Une réunion interprofessionnelle de la filière pomme de terre s'est tenue, hier, au siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette réunion qui s'est déroulée en présence de docteur Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural et qui intervient au terme du 1er semestre, après celles consacrées aux filières lait, avicole et tomate, dattes et céréales vise à évaluer les progrès réalisés dans le processus de modernisation et de développement de la filière pomme de terre. Le ministre a mis en exergue l'importance de cette dernière. A cet effet, le responsable du secteur compte accélérer la cadence quant à la production de la pomme de terre " il faut arriver, dans les plus brefs délais, à une production de 40 millions de quintaux". Ceci est l'objectif assigné par le Pr. Rachid Benaissa. Intervenant, hier, lors de la conférence interprofessionnelle de la filière pomme de terre, le ministre de l'agriculture a sans cesse mis en exergue les orientations qui seront prises par les différents acteurs de la production de la pomme de terre. Passant de la qualité de la semence, sujet dans lequel il a longuement insisté, qui va aboutir à la bonne production jusqu'à la commercialisation du produit. Toutefois, les intervenants à ce débat, à l'instar du président d'une association en provenance de Sidi Bel-Abbès, ont évoqué le problème de stockage. A cet égard, la plupart de ces intervenants ont souligné le risque de pourrissement de la pomme de terre, faute de bonnes aires de stockage. Les solutions de ministre ont été très claires à ce sujet, en ayant déjà donné instruction aux directeurs des services agricoles (DSA) de résoudre ce problème, en trouvant des aires de stockage. En revanche, certains intervenants, comme ceux de la région Est parlent de l'exportation. En tout état de cause, M. Benaïssa rassure tout le monde que la filière pomme de terre est en train de restructurer et qu'elle prend une nouvelle forme. "Elle est une filière dynamique" insiste-t-il. Le ministre rappelle qu'il faut asseoir une assise solide et pérenne à travers la professionnalisation des acteurs activant dans la filière. En outre, il fait appel à la consolidation du Syrpalac (Système de régulation des produits agricoles de large consommation), qui est un mécanisme de régulation conçu et mis en place pour protéger les revenus des agriculteurs et préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. M. Benaïssa a déclaré que pour cette année, des quantités de pomme de terre très importantes ont été stockées dans les entrepôts de la SGP Proda, répartis à travers le territoire national. Aussi, il sensibilise les agriculteurs quant au profit qu'ils peuvent tirer de ce mécanisme. Dans cette vision, il a souligné que les agriculteurs proposent eux-mêmes leurs produits à Proda, à la différence de l'année dernière où c'était Proda qui s'approchait des agriculteurs pour acheter leur production. Si ce comportement signifie quelque chose, c'est bien la prise de conscience des agriculteurs quant à la nécessité d'adhérer au Syrpalac pour se protéger et protéger les consommateurs contre les spéculateurs qui sévissent en de pareilles périodes.