Alger, dont certains quartiers souffraient auparavant de fréquentes pénuries, est désormais alimentée 24 heures sur 24 en eau potable, a indiqué, hier, Jean-Marc Jahn, directeur général de la société de l'eau et de l'assainissement d'Alger (SEAAL). "Toute la population d'Alger dispose désormais de l'eau 24 heures sur 24 contre 8% seulement au début de 2006", a déclaré M. Jahn à la presse lors d'une journée portes ouvertes de la SEAAL. La gestion des eaux d'Alger avait été confiée, en 2006, pour 5 ans et demi par l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office algérien de l'assainissement (ONA) au groupe français Suez-environnement pour 120 millions d'euros. Une société par actions de droit algérien, la SEAAL avait alors été créée pour réaliser les travaux. Notons que M. jahn a récemment indiqué que la gestion du réseau assainissement de la capitale est actuellement maîtrisée. Aussi, M. Jahn a précisé que les 32.000 km de collecteurs de ce réseau sont intégrés sous système d'information géographique (SIG) et 65% du réseau ont été curés. Par ailleurs, les travaux d'assainissement ont permis l'ouverture à la baignade pour cette année d'une moyenne de 54 plages dans la région algéroise contre 39 en 2006, ce nombre est, selon la Seaal en constante progression, pour atteindre 58 plages à l'horizon 2011. De plus environ 1 000 chantiers ont été mis en œuvre pour atteindre cet objectif et offrir aux Algérois une eau 100% potable grâce aux 380.000 contrôles de qualité effectués par an depuis mai 2008. Par ailleurs, le patrimoine technique a connu lui aussi une amélioration et cela est dû bien essentiellement aux investissements d'amélioration pour près de 17 milliards de DA durant 4 ans, particulièrement pour le renouvellement de 194 km du réseau, 3 500 vannes, 44 000 branchements d'eau, 249 000 compteurs et 145 km de réseaux d'assainissement. L'Algérie investira plus de 15 milliards de dollars dans l'eau entre 2010 et 2014, notamment pour construire 19 nouveaux barrages, des stations de dessalement et des réseaux de transfert, selon un programme d'investissements publics. Alger, qui abrite quelque 4 millions d'habitants, a connu ces dernières années, notamment en 2002, de sévères pénuries d'eau. Pour remédier au déficit hydrique, l'Algérie a entrepris la construction de 15 stations de dessalement d'eau de mer pouvant produire près de 2,3 millions de m3/jour et confié la gestion des grandes villes à des opérateurs étrangers. La gestion des eaux d'Oran a été confiée à la société espagnole Agbar Agua pour environ 30 millions d'euros en 2007, et celle d'Annaba à la société allemande Gelsensasser pour près de 50 millions d'euros.