A l'heure où les artisans regrettent que leur métier décline à cause de la cherté des produits de base et de l'absence de la relève, le secteur de l'artisanat s'est enrichi à Meskiana une petite contrée à 63 km à l'Est d'Oum El-Bouaghi d'une nouvelle structure, en l'occurrence un centre de développement des compétences locales dans ce domaine. L'ouvrage qui a nécessité un investissement de 39 millions de dinars, représente, selon le directeur de la Chambre de l'artisanat, Kamel Sayad, "un espace vital" pour les artisans locaux qui s'évertuent à sauvegarder les métiers de leurs ancêtres et la culture de la région. Les artisans avaient récemment mis à profit une visite du wali, au cours de laquelle l'infrastructure avait été inaugurée, pour s'entretenir avec les responsables présents, leur exposant certaines contraintes liées notamment, au manque de moyens matériels qui empêchent, selon eux, une relance significative de l'artisanat. La structure en question comprend, entre autres, des locaux commerciaux ainsi que des espaces destinés au savoir-faire des artisans. Les sculpteurs, tanneurs et autres fabricants de porcelaine disposent désormais de leur "coin de paradis", d'autant qu'une formation, appuyée par une salle de conférences, y sera dispensée. Cet édifice vient consolider la politique gouvernementale amorcée pour le quinquennat en cours où l'artisanat occupe une place privilégiée, ont expliqué les responsables du secteur. Il constitue, en outre, un pôle pour les artisans qui espèrent à travers ce centre, faire connaître les produits artisanaux de la région et sauvegarder ainsi tout un héritage culturel. Espérons que dans l'avenir, les gouvernants se pencheront plus sur les véritables problèmes des artisans algériens qui souffrent de manque de moyens pour maintenir le fil d'une tradition séculaire.
