Les services locaux de l'agriculture de la wilaya de M'sila ont indiqué récemment que la dernière récolte de miel qui a atteint 61 quintaux, quantité restée pratiquement stable en dépit de la création au cours des cinq dernières années de 14 170 ha de nouveaux vergers arboricoles. A vrai dire cette production est estimée de ce fait insuffisante au regard des potentialités agricoles et des conditions climatiques locales, soulignent les responsables du secteur qui insistent toutefois sur la pertinence des récentes actions de vulgarisation pour le développement de nombre de filières agricoles. Il est à souligner cependant que l'apiculture à M'sila est actuellement plus ou moins concentrée dans la région montagneuse s'étalant du nord-est vers l'ouest ainsi qu'au centre de la wilaya où le couvert végétal est plus dense. " En dépit de l'étendue de ces aires, sa pratique reste relativement peu développée", constatent des producteurs de Maadhid et Dehahna. Pour ces agriculteurs, l'opération de distribution de ruches à des paysans par le Haut commissariat pour le développement des steppes (HCDS) a permis d'élargir les aires apicoles de M'sila mais devrait, toutefois, être accompagnée d'actions de vulgarisation "à même d'assurer la pérennité de cette activité dans des localités qui en ignoraient la pratique jusqu'il y a peu". Dans la commune de Hammam Dhalaâ, l'intervention du HCDS, financée par le Fonds national de régulation et de développement agricole, a permis à de nombreux foyers de produire du miel en quantités plutôt réduites destinées souvent à la consommation domestique. Selon le conservateur régional du HCDS, le développement enregistré au cours des dernières années en matière d'arboriculture favoriserait l'expansion de l'apiculture "à la condition de multiplier les campagnes de vulgarisation et de soutien dans le cadre de l'ambitieux programme de développement rural". Source de revenus d'appoint pour les arboriculteurs, l'apiculture contribue en outre à une pollinisation optimale des arbres fruitiers de sorte à en améliorer la production, estime le même cadre. Encore méconnue d'une frange importante de paysans de cette wilaya steppique, l'apiculture figure rarement parmi les activités candidates au financement de l'Agence nationale de gestion des micro-crédits (ANGEM), déplorent les responsables des bureaux municipaux de cette institution.