Le 17e Forum régional de l'ASEAN s'est ouvert vendredi à Hanoi, au Vietnam, avec la participation des chefs de la diplomatie et des délégués des 27 membres de l'association, et a pour objectif de discuter de la sécurité et de la coopération dans la région Asie-Pacifique. La réunion est présidée par le vice-Premier ministre et ministre vietnamien des Affaires étrangères, Pham Gia Khiem. Le Vietnam assume la présidence rotative de l'ASEAN (Association des Etats d'Asie du Sud-Est) cette année. Le forum annuel de l'ASEAN est le principal canal pour le dialogue et la coopération sur la sécurité multinationale dans la région asie-pacifique. Avec la tension croissante sur la péninsule de Corée, provoquée par le naufrage en mars dernier d'une corvette sud-coréenne qui a conduit à la mort de 46 marins sud-coréens, le 17e forum régional de l'ASEAN attire l'attention du monde, tous les participants aux pourparlers à six sur le dossier nucléaire de la péninsule de Corée y étant présents. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, le ministre des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) Pak Ui Chun, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le chef de la diplomatie sud-ocréenne Yu Myung-hwan, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que le chef de la diplomatie japonaise, Katsuya Okada, prennent part à la réunion. Les délégués à la réunion devraient également adopter le Plan d'action de Hanoï visant à mettre en application la Déclaration de Vision du Forum régional de l'ASEAN d'ici 2020. La déclaration contient les directives sur les politiques du forum régional dans le but de mieux développer et de contribuer à la paix et à la sécurité dans la région. En effet, L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est(ANASE ou ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok(Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de laguerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes, développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd'hui, l'association a pour but de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle entre ses membres, d'offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie). Les négociations pour aboutir à l'ASEAN 10 débutent après le sommet de Singapour et aboutissent à l'entrée du Vietnam (1995), puis du Laos et de la Birmanie (1997) et enfin du Cambodge (1999). L'ASEAN regroupe alors la quasi-totalité des États d'Asie du Sud-Est. Elle renforce son poids démographique grâce aux 80 millions d'habitants du Vietnam, offre un grand marché pour l'AFTA, améliore la stabilité de la région et améliore la visibilité internationale de la région. L'ASEAN élargie connaît cependant des problèmes et des divisions entre les pays fondateurs et les nouveaux arrivants. Les premiers sont en partie des démocraties (Thaïlande, Philippines, Indonésie), sont plus riches et veulent accélérer l'intégration alors que les seconds sont parfois autoritaires (Birmanie et Vietnam), plus pauvres et souhaitent le statu quo dans les institutions. En particulier ils souhaitent que soit maintenue la politique de non-ingérence et préfère que l'accent soit mis sur l'aide et l'assistance et non sur le commerce. Ces divisions affaiblissent l'ASEAN dans les négociations internationales et donnent le sentiment à la fin de la décennie que l'organisation stagne.