En prévision de la concrétisation du programme quinquennal (2010-1014) portant la création de 3 millions d'emplois dont la moitié seront permanents, quatre secteurs sont ciblés et motionnés comme secteurs pilotes pour conjuguer les ambitions de l'Etat dans ce cadre. Ces secteurs sont, en l'occurrence, les services, l'agriculture, le bâtiment et les travaux publics ainsi que l'industrie, a souligné M. Louh, lors de l'installation de la Commission nationale de promotion de l'emploi, un organisme chargé de lutter contre le chômage, et qui doit accompagner ce programme en essayant de d'émettre des réflexions positives sur ce terme . Compte tenu des données obtenues du dernier programme quinquennal, a précisé le ministre, "ces quatre secteurs sont les plus créatifs d'emplois et générateurs de croissance hors hydrocarbures". Il a relevé, par ailleurs, que les années précédentes ont enregistré un taux annuel de croissance hors hydrocarbures de 6%, alors que les années à venir connaîtront, avec l'application du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, un taux plus élevé, estimé par le ministre à "plus de 6%". M. Louh a souligné, dans ce contexte, que la loi de finances complémentaire 2009 et la loi de finances 2010 ont consolidé le concept de substitution de la production nationale à l'importation par l'encouragement de la production mondiale et en prenant des mesures incitatives en faveur des entreprises pour la création d'emplois, à savoir la réduction des taxes, des taux d'intérêts sur les crédits et autres. Parmi les secteurs qui doivent être transformés de secteurs importateurs en secteurs productifs, le ministre a cité le secteur automobile exhortant, à ce sujet, à "la nécessité de créer des usines de montage et de production de pièces détachées en Algérie afin de contribuer à la création d'emplois. M. Louh a mis l'accent sur la nécessité d'encourager le secteur du tourisme, déplorant, toutefois, le départ d'un grand nombre d'Algériens vers des pays voisins en quête de repos et de détente, alors que l'Algérie dispose des conditions requises pour cela, de sites et de régions touristiques de toute beauté. Par ailleurs, le ministre a révélé que le marché de l'emploi en Algérie enregistre 300.000 demandes d'emploi chaque année, dont 120.000 concernent des diplômés. M. Louh a appelé à accorder l'intérêt requis à la formation pour les demandeurs d'emploi, à associer les parties concernées au moyen de la promotion de l'emploi, au renforcement des secteurs de l'enseignement et de la formation professionnelle ainsi que l'enseignement supérieur et la recherche scientifique afin d'opérer une adéquation entre la formation et l'emploi, tout en la développant en fonction des besoins de l'économie nationale. En outre, pour mieux développer les approches, qui peuvent relancer l'emploi et réduire le chômage, il a été procédé à l'installation de la Commission nationale de promotion de l'emploi. Ce nouvel instrument constitue un espace multisectoriel de concertation, d'évaluation et de proposition nécessaires dans la mise en oeuvre de la politique nationale de l'emploi. Il vient parachever le processus de mise en oeuvre de l'ensemble des sept axes du plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage initié par le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale et adopté en 2008. Cette commission est chargée de suivre et évaluer l'application des plans et programmes de promotion de l'emploi et des programmes sectoriels, ainsi que de la régulation du marché du travail, notamment en ce qui concerne le développement des qualifications et l'adéquation formation-emploi. Elle est également chargée de suivre l'amélioration du système d'information statistique sur le marché du travail, notamment celle relative à la création de postes d'emploi dans les différents secteurs d'activité, ainsi que les fluctuations du marché du travail, les indicateurs de travail et l'harmonisation des indicateurs du marché du travail. Présidée par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, cette commission comprend les représentants des secteurs et des organismes et institutions spécialisés ayant une relation avec l'emploi. Ses membres sont nommés par arrêté du ministre pour une durée de 4 ans. Au niveau local, la Commission nationale s'appuie sur des comités locaux de wilaya de promotion de l'emploi présidés par les wali, et qui auront pour missions la mise en oeuvre des orientations et des décisions prises par la Commission nationale, le développement des initiatives locales de promotion de l'emploi,en tenant compte des spécificités de chaque wilaya, la proposition de toute mesure visant l'amélioration des programmes de promotion de l'emploi. Cette commission transmettra un rapport annuel destiné au Premier ministre concernant l'application du plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage. Ce nouvel instrument traduit "la ferme volonté des pouvoirs publics de prioriser la question de l'emploi dans les politiques de développement". Sur un autre régistre souligné le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a souligné que le dossier de la retraite, issu de la dernière tripartite, est actuellement au niveau du Premier ministère. Concernant les question des allocations familiales et des mutualités, M. Louh a indiqué les commissions chargées de ces deux dossiers termineront leurs travaux avant la fin de l'année en cours. Pour la tripartite (gouvernement-syndicat-patronnat), le ministre a indiqué "qu'une tripartite pourrait avoir lieu avant la fin de l'année en cours", ajoutant "qu'aucune date n'a encore été fixée".