Lors de sa visite hier dans l'Algérois pour une série d'inauguration d'infrastructures à caractère socio-économique nouvellement réalisées, le pésident de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a, entre autres, inauguré le nouveau Palais de justice d'Alger et assisté à la cérémonie de sortie de la 14e promotion de magistrats. Lors de cette cérémonie, le chef de l'Etat a remis des prix aux dix premiers lauréats d'une nouvelle promotion de magistrats en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux. M. Tayeb Belaiz. Au total, cette nouvelle promotion est composée de 123 magistrats dont 50 femmes. Notons que le secteur de la justice en Algérie a employé pas moins de 1 500 magistrats depuis les cinq dernières années. Le président Bouteflika a visité la nouvelle bâtisse qui remplacera l'ancienne cour d'Alger, le déménagement se fera incessamment apprend-on. Elle sera bien évidemment raccordée avec les différents tribunaux, pénitenciers, cours, ministère de la Justice et au Conseil d'Etat. Le nouveau Palais de justice qui a nécessité une enveloppe financière de l'ordre de 14,8 milliards de dinars abrite six salles d'audience dont quatre salles civiles, une criminelle et une pénale ; avec une capacité d'accueil qui varie entre 134 et 220 places. L'établissement est également composé de 126 bureaux dont 70 pour les magistrats et 56 autres destinés aux greffiers, une salle de conférence, deux salles pour l'état civil, deux salles pour avocats, une bibliothèque de 80 places avec quatre salles de lecture, un salon d'honneur d'une capacité de 100 places, un restaurant pour 300 couverts, une cafétéria, un parking couvert et un autre pour visiteurs. La réalisation de la cour d'Alger a été faite avec une touche de modernité, les banquettes ont été améliorées pour être plus confortable, le tout avec une couleur de bois très claire. En somme, c'est une vitrine pour le secteur de la justice qui a connu des progrès éminents suite à la réforme engagée depuis quelque temps. Une réforme qui constitue l'axe central du programme du chef de l'Etat. La réforme du secteur de la justice s'articule autour de quatre domaines d'intervention, à savoir: la révision du dispositif normatif national, la revalorisation des ressources humaines, la modernisation de la justice et la réforme pénitentiaire. Les objectifs de la révision du dispositif normatif national visent essentiellement à adapter la législation nationale aux nouvelles réalités induites par l'évolution socio-économique du pays, aux normes internationales et aux engagements internationaux de l'Algérie, tandis que la revalorisation des ressources humaines se caractérise par une nouvelle politique de formation et d'information visant à la mise à niveau des magistrats et des professions auxiliaires de la justice. Quant au processus de modernisation de la justice, ce dernier tend à doter l'administration judiciaire de moyens modernes, pour qu'elle puisse accomplir ses missions dans des conditions normales.