Dans le cadre de son programme de soutien à la relance économique, l'Algérie prévoit de grands projets dans les domaines de l'énergie et du transport. Présent en Algérie depuis de nombreuses années, Alstom soutient ce développement des infrastructures pour la production d'énergie et le transport ferroviaire. A ce propos, le secteur algérien de la production, de l'entretien et de la maintenance des équipements ferroviaires devrait reprendre des couleurs. En effet, attendu depuis quelques années, le contrat de partenariat entre l'entreprise publique Ferrovial et le groupe français Alstom devrait être signé, hier, c'est du moins ce qu'a appris TSA de source proche du ministère des Transports. Ce contrat va ainsi formaliser la création d'une société mixte algéro-française pour l'entretien et la maintenance des tramways et de production de wagons et de matériels ferroviaires. La future société sera implantée à Annaba. Pour sa part, le ministre des Transports, Amar Tou, c'est rendu hier à Annaba pour une visite de travail. Il devrait assister à la signature de ce contrat historique. Selon toujours la même source, la répartition du capital de la future entité se fera conformément aux dispositions de la loi algérienne : 49% à Alstom, 51% iront à Ferrovial et à l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). Concernant le montant de l'investissement, celui-ci n'a pas été dévoilé jusqu'à maintenant. Par ailleurs, pour ce qui du projet de l'implantation d'une unité de production de wagons et du matériel ferroviaire en Algérie, celui-ci a été validé lors de la visite du Vice-président français des transports en Algérie, le 3 novembre dernier, où a rencontré le ministre des Transports, Amar Tou. Il a été convenu, lors de cette visite, la mise en place d'une commission mixte constituée de responsables du ministère des Transports, de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et d'Alstom pour étudier la façon optimale pour l'implantation du projet, les capacités de production et, globalement, la stratégie de cette unité de montage. S'agissant du même contexte, en terme de capacité de production, il a été conclu que la priorité sera accordée aux besoins de l'Algérie, qui a de grands projets de tramways à Alger, Constantine, et Oran en attendant d'autres projets similaires dans chaque grande ville. Concernant la stratégie de cette unité de montage, une exportation vers l'étranger, peut être envisagé du moment que le tramway fabriqué en Algérie répondra aux normes internationales. En outre, grâce à ce contrat, Alstom devrait bénéficier d'une part importante des 20 milliards de dollars engagés par l'Etat algérien pour le secteur des transports dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, selon toujours la même source. Celui-ci concerne notamment le développement du secteur ferroviaire national avec comme projet : achever les 10 500 kilomètres de rail qui sont en court de réalisation, la réhabilitation de 3 500 autres de voies ferrées et l'électrification graduelle de l'ensemble du réseau ferroviaire algérien. Dans le même sillage, le groupe Alstom, en charge depuis 2006 de la réalisation du projet du tramway d'Alger, sera également sollicité pour la réalisation de tramways dans dix régions du pays.