Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière M. Djamel Ould Abbès, a indiqué, hier, à Alger, qu'un partenariat entre son département et le laboratoire pharmaceutique américain "Eli Lilly" doit se faire avant la fin de l'année en cours. Aussi, lors de son entretien avec M. Eberhard Ludwigs, président de la région Amerasie (Afrique, Moyen-Orient et Asie) du laboratoire "Eli Lilly", le ministre a ajouté que son département tenait absolument à mettre en place un solide partenariat avec l' organisme Américain en dépit de sa réputation à l'échelle mondiale ". Il a même précisé, à cet effet, qu'un comité mixte entre les partenaires nationaux algériens et le laboratoire américain sera mis sur pied afin de s'intéresser aux différents aspects de cette coopération. Par ailleurs, dès que le processus de ce partenariat sera entamé, le ministre prévoit que "41 produits accusant un déficit seront fabriqués en Algérie". Cela, a-t-il précisé, " en assurant toutes les commodités au laboratoire afin de lui permettre d'activer dans les meilleures conditions possibles ". Dans ce sens, le premier responsable du secteur de la santé a tenu à faire savoir que "la dépendance vis-à-vis de l'étranger en matière de médicaments doit cesser et il est impératif pour nous de donner une impulsion à l'industrie pharmaceutique dans notre pays", affirmant ainsi, qu'"aucun pays n'imposera sa politique du médicament à l'Algérie". A titre de rappel, l'Algérie a importé pour 2 milliards de dollars de médicaments en 2009, le ministre de la Santé a qualifié le médicament de produit "stratégique" entrant dans la sécurité nationale. S'agissant de certains médicaments signalés comme faisant l'objet de pénurie, M. Ould Abbès a tenu à préciser que si ces médicaments ne sont pas disponibles sous leur nom commercial, ils le sont sous forme de générique, rappelant que l'Algérie importe uniquement les produits non disponibles localement. Pour sa part, M. Eberhard Ludwigs, représentant de "Eli Lilly", a indiqué que le diabète et l'oncologie étaient les spécialités du laboratoire américain. Tout en relevant que l'Algérie avait beaucoup de ressources, il a affirmé que son laboratoire était intéressé par des projets à long terme, émettant le souhait de voir cette coopération se concrétiser dans les plus brefs délais. Il est à préciser que le gouvernement poursuit sa politique visant à réduire le taux d'importation des médicaments en axant plus principalement sur les partenariats pour la fabrication de médicaments en Algérie, ceci permettra de réduire les surcoûts et d'apporter une certaine expérience dans le domaine. A noter, dans ce sillage, que durant les sept premiers mois de l'année 2010, la facture d'importation des médicaments a chuté de 16,64% à 124 millions de dollars, contre 149 millions durant la même période de 2009, selon les dernières statistiques du Centre de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS).