Le Ministre de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes a souligné, lundi à Alger, que le marché des médicaments sera prochainement régulé. Lors d'une rencontre avec les syndicats du secteur pharmaceutique, M. Ould Abbes a précisé qu'il n'autorisera pas "la distribution des médicaments par certains importateurs jusqu'à la levée du monopole qui a privé certaines régions de médicaments de base". Dans ce cadre, le ministre a annoncé la prise de nouvelles mesures visant à maîtriser l'industrie et la distribution des médicaments, réduire la facture d'importation et encourager la production locale tant à travers des partenariats avec les étrangers qu'à travers des investissements locaux, en accordant la priorité à la recherche scientifique et la formation pour le développement du secteur. Après avoir écouté les préoccupations des représentants du secteur pharmaceutique (producteurs, conditionneurs et pharmaciens), M. Ould Abbes a souligné que l'élaboration d'une charte des médicaments s'impose pour l'amélioration de la gestion du secteur, affirmant que la dépendance de l'étranger en matière de médicaments est "plus dangereuse" que celle des produits alimentaires. Dans ce sens, le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, M. Hamou Hafedh a passé en revue la situation du secteur en Algérie, indiquant que la facture des produits pharmaceutiques a atteint un milliard 670 millions d'euros l'année dernière. Sur la facture globale des produits pharmaceutiques, le quota des médicaments s'est élevé à un milliard 453 millions d'euros soit 87 %, celui des vaccins à 144 millions d'euros (8,6 %), celui des consommables à 37 millions d'euros (2,24 %), celui des réactifs à 32 millions d'euros (1,91 %) alors que celui des produits destinés à la chirurgie dentaire à dépassé deux millions d'euros, a-t-il indiqué.