L'économie, à travers la politique de sa relance, se trouve au cœur des préoccupations nationales. Reformulation des stratégies ? Il ne saurait y voir de réponses immédiates à des démarches, des dividendes à tirer rapidement de la mise en œuvre des réformes, car tout engagement dans les réformes est une réponse à des priorités d'urgence et nécessite une durée pour sa maturation et la production des résultats, l'important étant que tout ce qui s'entreprend s'inscrive dans le maintien du cap avec. Le regard constamment tourné vers l'avenir. Mobilisation, pourquoi ? D'abord, pour souder les fractures, revitaliser le tissu populaire, redonner un sens au sentiment national et faire de ce dernier une matrice de restructuration des comportements entre Algériens. Ces dix dernières années, l'Algérie ne s'est jamais cantonnée dans une posture d'attente pour qu'elle inscrive ses politiques d'action dans des stratégies de réaction. Bien au contraire, elle agit par des initiatives, à la pointe des innovations diplomatiques, de la formulation de nouvelles approches quand elle perçoit que les positionnements sur la scène internationale se neutralisent et ne freinent pas les évolutions défavorables. Il en est de même pour ce qui concerne la situation interne qui nécessite une gestion reposant sur d'incessantes initiatives, l'Etat devant à la fois s'investir dans la régulation, dans la conduite des actions et des incitations au développement, dans la canalisation des mobilisations pour l'emprunt des itinéraires qui mènent à l'atteinte des objectifs, des actions à mener pour inscrire la construction de l'Etat de droit et celle de la démocratie dans leur irréversibilité. Depuis une dizaine d'années, la situation a changé du fait de la mise en œuvre d'une stratégie active. Sur le plan international, l'Algérie a adopté une politique de présence, à la fois par son intéressement aux espaces géopolitiques, par son intégration participative même à des ensembles régionaux sur la base d'enjeux bien définis, d'intérêts partagés, que cela concerne l'économie ou les questions politiques et sécuritaires. Les positionnements de l'Algérie s'expliquent au regard des principes sur lesquels sont fondées toutes ses démarches, à savoir le respect mutuel, la confiance mutuelle, la coopération opérationnelle pour la sécurité collective, également pour le codéveloppement. Serait-il juste que la coopération sécuritaire occulte l'impérieuse nécessité d'une coopération pour une prospérité partagée ? L'Algérie a tourné le dos à l'immobilisme et aux demi-mesures, redéfinissant une stratégie plus active avec la réunion des conditions pour que celle-ci soit concertée. Concertée sur le plan international, concertée sur le plan interne, pour définir et traiter les facteurs influents. L'avènement du président a été celui de l'introduction des éléments de rupture des tendances à la dérive qu'on paraissait ne pas pouvoir maîtriser, encore moins arrêter. Une stratégie globale allait être mise en œuvre sous la conduite du Président, dans le cadre de ses orientations et par la définition des politiques d'action, des objectifs à atteindre, des itinéraires à emprunter, avec une vision reformulée, une pensée renouvelée. Cette stratégie s'est appuyée sur la conviction que tous les défis allaient être relevés. N. B.