Par B. Chellali La volonté du programme politique de faire du présent une occasion d'asseoir l'amélioration des conditions de vie des citoyens, s'appuie sur des fondements de stabilité et de durée. Ce choix original ainsi amorcé plus ambitieux et largement avancé dans l'esquisse de la création d'un espace économique fondé sur la compensation du déclin constitué par l'archaïsme des structures de production. Sans cela, l'Algérie ne peut en effet avoir d'impact sérieux sur son économie. Et même si les projets de modernisation se multiplient, il faut reconnaître que sans montée en "gamme", l'industrie nationale risque de voir sa compétitivité s'éroder par rapport à la mondialisation. En faveur de la modernisation de l'outil de production, toutes les garanties sont avancées par l'Etat et ne sauraient résulter d'aucune contrainte. Il suffit aux différents opérateurs publics et privés de savoir s'imposer en choisissant la modernité dont le modèle des besoins concernera les produits à haute valeur ajoutée pour lesquels l'économie est toujours à la recherche et ne s'est pas encore spécialisée. La montée en gamme de la production nationale exige des partenaires une volonté commune afin d'assimiler la démarche des pouvoirs publics, de mettre au point des dispositions à même d'assurer la propagation de l'instrument productif à travers tout le territoire national, et mettre ainsi un terme à sa concentration excessive autour des grandes villes du Nord du pays. Ce processus, appuyé par des réformes propres à diversifier l'économie, a besoin de confiance et de consensus entre tous les acteurs. Ces derniers ont été interpellés à maintes fois par les hautes autorités du pays à améliorer leur uniformité et leur cohérence en rapport avec la politique de développement durable engagée par le pays. Cette mise en œuvre exige une meilleure intégration dans l'espace de développement national, par l'exploitation de toutes les synergies possibles. Ces voies qui semblent amplement être encouragées, tant elles indiquent qu'après l'option pour la stratégie industrielle à vocation d'alternative pour remplacer les exportations, l'Etat ose sans retour à mettre en valeur la combinaison d'une politique plus adaptée aux besoins du pays, car le plus grand défi du présent reste fondamentalement d'initier et de construire une capacité de production viable et compétitive. Pour cela, les opérateurs devront se mettre à l'œuvre pour éliminer conjointement avec les pouvoirs publics, les obstacles et identifier les instruments qui accélèrent cette politique. Il est de fait de mettre l'accent sur la promotion des initiatives innovantes du secteur privé dans le cadre des mesures et des priorités arrêtées par le programme présidentiel, qui, du reste, est celui du peuple. Ce programme faut-il le rappeler, encourage la restructuration des entreprises au titre de leur mise à niveau, la diversification et le dynamisme technologique. Cette formule, propre à l'Etat algérien, place les forces du marché, le management et l'entrepreneuriat au cœur de toute la stratégie du développement économique et social de plus en plus garanti par de nouvelles dispositions assurant la stabilité macro-économique. Cet ensemble, reflète concrètement le besoin d'adaptation continuelle aux objectifs les plus pertinents pour stimuler des actions qui visent plus loin que la stabilité macro-économique et la promotion des exportations. La volonté du président Bouteflika, qui tire son existence des acquis enregistrés, engage davantage les potentialités du pays dans la création de richesses économiques diversifiées, et pour une offre accrue d'emplois pour tous les secteurs d'activités, traduit le rôle plus grand de l'Etat dans la reconversion de l'économie nationale, sans pour autant sous-estimer l'investissement nécessaire dans les infrastructures et le développement du secteur privé productif et créateur de richesses.