Juste avant la tenue du Sommet des Nations unies sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui se tiendra du 20 au 22 septembre à New York, et suite au rapport de l'organisation onusienne intitulé " Le partenariat mondial pour le développement, à la croisée des chemins ", qui fait le récapitulatif sur l'état d'avancée des engagements pris par les dirigeants du monde, après la Déclaration du Millénaire, il y a une décennie, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s'est exprimé au sujet, en indiquant dans un communiqué que, "Tout repose sur le rétablissement d'une croissance mondiale équilibrée et durable. Elle constitue en effet les fondations sur lesquelles est bâti tout le reste. La croissance à elle seule ne suffit pas, mais il est certain que sans elle, tous les autres efforts déployés pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement seront vains",ainsi, le DG du fond mondial a mis en garde contre la façon dont la crise mondiale a fait dérailler les progrès vers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), tout en exhortant la communauté internationale à fournir des efforts supplémentaires pour poursuivre leur réalisation, notamment en accélérant la croissance. D'après les estimations de la Banque mondiale, la crise a eu des retombées néfastes, puisqu'elle a empêché 71 millions de personnes d'échapper à la pauvreté, et à cause d'elle, 1,2 million d'autres enfants risquent de mourir avant l'âge de cinq ans, et 100 millions de personnes supplémentaires risquent d'être privées d'accès à l'eau potable. Cependant, même le numéro de septembre de son magazine "finance et développement", le FMI a indiqué qu'il y avait une nette chute de l'extrême pauvreté, tandis que dans le domaine de l'éducation, l'enseignement primaire universel était à portée de main et que le taux de fréquentation de l'école secondaire était en train de combler l'écart entre les genres. La publication indique cependant que "les écarts et les déviations dans les avancées pour l'atteinte des OMD, qui résultent des tendances qui ont précédé la crise, persisteront jusqu 'en 2020, soit cinq ans après la date butoir de 2015 qui était fixée pour l'atteinte des Objectifs". "Les institutions financières internationales et la communauté internationale ayant réagi rapidement et fortement à la crise, elles doivent maintenant fournir plus d'efforts pour aider les pays en développement à retrouver la voie de l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement" a indiqué le FMI, tout en ajoutant que dans les pays en développement, les politiques internes peuvent aider à mettre sur pied des économies locales plus fortes. Ainsi, le Fonds prévoit que le mécanisme le plus efficace pour soutenir la croissance mondiale se résume en augmentant l'investissement direct étranger et la croissance tirée par le secteur privé. De ce fait, le document du FMI énonce, dans cette optique, les mesures précises à prendre pour réussir les objectifs tracés à l'horizon 2015, en s'articulant sur la redynamisation de l'économie mondiale par l'association des efforts entre les pays avancés et les pays émergents, ainsi que l'exhaussement des promesses d'aides faites par les bailleurs de fonds tout en procédant à l'ouverture de leurs marchés aux échanges pour permettre aux pays pauvres d'exporter et intensifier leur soutien aux pays fragiles. Les pays en développement doivent consacrer tous leurs efforts à rétablir une croissance forte en investissant dans les infrastructures et en créant un climat plus propice aux affaires et à rendre leur économies plus résistantes aux chocs ; pour cela, ils doivent intensifier les solides politiques macroéconomiques qui leur ont été si bénéfiques au moment de la crise, et mettre en place des filets de protection sociale plus efficaces. Le FMI, pour sa part, maintiendra ses prêts sans intérêt à la disposition des pays confrontés à un choc et continuera à aider ses pays membres à élaborer des stratégies visant à accroître les investissements tout en poursuivant son soutien et son assistance technique pour renforcer les capacités des pays à gérer leurs ressources de façon plus efficace et mieux orientée vers la réalisation des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. Dans la lumière de ce contexte, le sommet de l'ONU a pour but de fournir l'impulsion politique nécessaire destinée à mettre fin aux écarts persistants et faciliter l'atteinte des objectifs. Pour rappel, les Objectifs du Millénaire sont fixés à lutter contre la pauvreté et la faim, assurer une éducation primaire pour tous, une égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé des mères, lutter contre les maladies, crée un environnement durable et un partenariat mondial.