La visite d'une quarantaine d'hommes d'affaires américains en Algérie, leur a permis d'exposer à la partie algérienne leurs préoccupations liées aux investissements en Algérie. Ces préoccupations portent, entre autres, sur le paiement du commerce extérieur et les modalités du crédit documentaire, les conditions d'importation de biens d'équipement et d'outils de production, la législation fiscale et les transferts de dividendes, ou encore les modalités de partenariat avec les opérateurs nationaux. A ce propos, lors d'une séance d'affaires, hier, qui a regroupé la délégation américaine avec le ministre des Finances, Karim Djoudi, ce dernier a rappelé, la volonté des autorités algériennes d'impliquer davantage les sociétés américaines dans l'exécution de la politique économique du pays. "On souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains", a affirmé le ministre, toute en informant ces opérateurs des différents dispositifs d'encouragement à l'investissement en vigueur. Le ministre a également précisé que le marché algérien offre aux investisseurs américains de "larges perspectives d'investissement et d'exportations pour d'autres marchés communautaires liés avec l'Algérie par des accords d'association comme l'Union européenne et la Zone arabe de libre-échange". Abordant les nouvelles mesures d'encadrement des investissements étrangers, notamment la règle dite de 49/51%, M. Djoudi a tenu à préciser que cette règle permet à l'investisseur étranger de détenir la majorité relative et d'assurer le management de la société du projet en associant deux ou trois partenaires nationaux cumulant une participation totale de 51 % du capital. Voulant rassurer les investisseurs américains sur les modalités de transfert de dividendes, le ministre a expliqué que cette opération est possible à condition d'être "en règle avec l'administration fiscale". S'agissant du financement des investissements privés, M. Djoudi a rappelé que les pouvoirs publics privilégient un financement domestique sur le marché algérien. Cette option a été favorisée, essentiellement, par le niveau élevé de liquidités offert par les banques de la place dans un contexte économique international en manque de visibilité sur les moyens à long terme. Pour sa part, l'intervention de l'ambassadeur des Etats-Unis, David Pearce, a été axée sur la disponibilité de ses services à accompagner tous les opérateurs économiques américains voulant investir dans le marché algérien. Soulignant le niveau très appréciable des échanges commerciaux bilatéraux (plus de 11 milliards de dollars en 2009), M. Pearce a, cependant, reconnu que les Etats-Unis n'ont pas pu encore acquérir un statut de fournisseur traditionnel de l'Algérie. En outre, selon le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain0, Ismail Chikhoune, "une douzaine de projets d'investissements américains concernant notamment les énergies renouvelables sont actuellement en cours d'étude au niveau de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi)". Notons que l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. David Pearce, a estimé mercredi nécessaire de signer un accord algéro-américain de non double imposition pour les investisseurs. La conclusion d'un tel accord permettrait d'encourager et de développer les projets d'investissement en partenariat à la faveur d'une réduction sensible de la charge fiscale sur les opérateurs économiques des deux pays, a indiqué à des journalistes M. Pearce. de son côté, le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune a estimé que les discussions menées à Alger par les membres de la mission économique américaine "ont permis d'identifier certaines pistes de partenariat dans différents secteurs". Les secteurs ciblés par les opérateurs économiques américains concernent notamment les énergies renouvelables, les ressources en eau et la santé, a expliqué M. Chikhoune dans une déclaration sur le bilan de cette visite. A cet effet, une société américaine opérant dans les énergies renouvelables, s'est déclarée disposée à fabriquer en Algérie des panneaux solaires, alors que deux firmes de produits pharmaceutiques ont exploré la possibilité de produire des médicaments en Algérie, a précisé M. Chikhoune.