Le directeur de la formation supérieure en post-graduation au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mustapha Haouchine, a expliqué, dans un entretien à l'APS, qu'à partir de la rentrée universitaire 2010-2011, tous les établissements universitaires seront soumis à une évaluation qui se base sur des normes internationales, dont le but attendu est de garantir la qualité des enseignements ainsi que d'assurer la portée du niveau des études vers le haut. M. Haouchine a précisé, à ce propos, que cette opération d'évaluation est composée de deux étapes. La première est interne, où les responsables des établissements universitaires, notamment enseignants et étudiants, seront appelés à évaluer leur niveau selon des normes et des critères bien définis, dans le but d'aller, a-t-il dit, vers "une meilleure qualité et un meilleur rendement". Cette évaluation comprend, notamment, a ajouté M. Haouchine, le taux de réussite, la moyenne des années que passe l'étudiant dans l'établissement avant l'obtention de son diplôme et la qualité des stages réalisés durant son cursus universitaire. La deuxième évaluation externe, d'une dimension nationale, est prise en charge par la commission nationale d'évaluation des enseignements et la commission nationale d'évaluation de recherche, devant commencer cette année leurs travaux, après leur création dans le cadre de la loi d'orientation du secteur en 2008. Du point de vue du responsable de la tutelle, l'évaluation vise plusieurs objectifs, tels que créer une sorte de concurrence permettant à ces universités ou ces écoles supérieures, soit de se faire un nom et, par conséquent, attirer plus d'étudiants et d'entreprises économiques pour notamment des recherches et la sélection des meilleurs diplômés, ou rester juste un établissement géré par l'Etat, l'autre objectif est d'ancrer la culture d'évaluation au sein de ces établissements universitaires. A ce propos, l'évaluation permettra à l'université de s'adapter au marché du travail et la sphère économique par la formation des cadres opérationnels conformément aux besoins de l'entreprise. Dans ce cadre, les universités ont, aussi, procédé à l'intégration de 30 filières d'excellence appelées aussi "filières à recrutement national", dont le but est de contribuer à l'impulsion de l'économie nationale. Par ailleurs, M. Haouchine a souligné qu'il a été procédé, en 2009, à la création des classes préparatoires destinées aux meilleurs bacheliers, précisant que la première promotion rejoindra les bancs des écoles supérieures, au nombre de 16, après la réussite du concours national prévu en 2011. Sur le plan des chiffres, le sous-directeur de développement et de la planification du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelhakim Djebrani, a indiqué que la prochaine rentrée verra la réception de 237.000 nouveaux étudiants et enregistrera 186.000 diplômés, avec 1.300.000 places pédagogiques au total, tandis que 560 000 étudiants bénéficieront de l'internat.