Le constructeur automobile chinois Geely a marqué son intérêt pour l'usine belge d'Opel à Anvers (Flandre, nord), qui doit fermer en fin d'année. Le patron du groupe chinois, Li Shufu, veut étudier les possibilités que présente Opel Anvers. Opel, filiale de l'américain General Motors (GM), a confirmé récemment que son usine d'Anvers, qui compte encore 1.300 salariés, fermerait en fin d'année, faute de repreneur. La fermeture du site, vécue comme un traumatisme en Flandre, avait été annoncée en janvier, dans le cadre d'une restructuration de GM en Europe, mais Opel avait entretenu un petit espoir en se donnant jusqu'au 30 septembre pour trouver un investisseur. Les syndicats, qui estiment que GM n'a pas vraiment donné sa chance au site, ont annoncé des actions européennes et leur intention de discuter directement avec d'éventuels investisseurs, notamment un chinois. Geely vient déjà de racheter à l'américain Ford le constructeur suédois Volvo, qui a une usine en Flandre à Gand (nord-ouest). Le groupe suédois Volvo, numéro 2 mondial des poids lourds, a annoncé vendredi des bénéfices supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de suite, tiré par le net rebond de ses ventes avec l'amélioration de la situation économique. Au troisième trimestre, Volvo a dégagé un bénéfice net de 2,81 milliards de couronnes (302,5 millions d'euros), contre des pertes de 2,91 milliards à la même période l'an passé, où la conjoncture était extrêmement mauvaise. Le chiffre d'affaires affiche lui une nette hausse (+32%) à 63,97 milliards de couronnes, tandis que ses commandes de camion augmentent de 58% à 50'869 unités, selon le rapport financier du groupe. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 2,42 milliards et des ventes de 62,4 milliards, selon Dow Jones Newswires. Après cinq trimestres de lourdes pertes et près de 20.000 suppressions d'emplois en raison de l'impact de la crise économique sur ses ventes, Volvo était revenu dans le vert au premier trimestre, tiré par l'Asie et l'Amérique du Sud. Le groupe, qui outre des poids lourds fabrique notamment des engins de chantier et des moteurs de bateau, est distinct de son ancienne filiale Volvo Cars, cédée cette année par l'américain Ford au chinois Geely.