Le parc automobile algérien compte actuellement 5,5 millions de véhicules. "Ces chiffres sont élaborés à partir du fichier national des cartes grises qui a été créé par la loi portant orientation de la circulation routière", a annoncé Abdallah Ghrieb, directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), invité, jeudi dernier, de la Chaîne III de la Radio nationale. Ce chiffre est supérieur à celui de l'Office national des statistiques (ONS), publié le 19 octobre. Selon l'ONS, le parc algérien compte 4,1 millions de véhicules. Explication : "Le fichier national des cartes grises va constituer la seule et unique source statistique sur le parc national, avec une banque de données centralisée. Je n'ai pas la prétention de contester les chiffres de l'ONS. Il reste que ces chiffres sont relativement bas et l'écart est important entre les deux chiffres", selon M. Ghrieb. Le directeur de l'Enacta n'a pas contesté un autre chiffre de l'ONS selon lequel 53,12 % du parc national automobile a plus de 20 ans d'âge. "Effectivement, notre parc est relativement vieux mais la mise en place du contrôle technique en Algérie a été accélérée depuis 2003 en raison de cette situation et pour pallier d'éventuelles défaillances", a-t-il noté. Selon lui, le taux des véhicules de moins de 5 ans est de 17%, 12% pour les moins de dix ans et 6% pour les moins de quinze ans. "Il y a quand même un étalement du parc national et il y a un effort de rajeunissement assez important", a-t-il souligné. M. Ghrieb a rappelé que le contrôle technique, qui se fait sur toutes les parties du véhicule, est une mesure de sécurité routière. "Les véhicules de plus de deux ans sont soumis au contrôle technique selon une période définie par la réglementation en vigueur. Pour les véhicules de transport de personnes, le contrôle se fait tous les six mois quel que soit l'âge du véhicule. Pour le transport des marchandises, le contrôle se fait chaque année", a-t-il indiqué. A la fin septembre, plus de 2 millions de véhicules ont été contrôlés. "Nous avons donné un sursis à 42 600 véhicules et nous avons retiré de la circulation 8 925 véhicules", a-t-il annoncé. Abdallah Ghrieb a, par ailleurs, fait savoir que 42 000 voitures sont "en sursis" et exposées à un éventuel retrait de la circulation, leur propriétaires bénéficiant d'un délai variant entre 15 et 30 jours pour réparer des défaillances techniques qui ne nécessitaient pas l'immobilisation immédiate du véhicule. Le directeur de l'Enacta a également fait état d'une dizaine d'agences de contrôle technique sanctionnées au 30 septembre 2010 pour avoir manqué à leurs responsabilités. Les sanctions ont varié entre l'avertissement et la fermeture provisoire, de 1 à 3 mois avec des retraits d'agrément, allant même jusqu'au retrait définitif pour certains. En outre, le patron de l'établissement public a mis l'accent sur l'effort de rajeunissement du parc national de véhicules pour parer à la multiplication des défaillances d'ordre mécanique et réduire le nombre des accidents de la circulation, puisque, indique-t-il "pas loin du 1/5 du parc auto a moins de cinq ans".