Les défauts sur les systèmes de freinage et la suspension ont été les défaillances les plus constatées lors des contrôles techniques effectués au cours du premier trimestre 2009, sur les véhicules toutes catégories confondues, a indiqué le directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), Abdallah Ghrieb. «Les défaillances de frein à main, de signalisation et pneumatiques viennent en seconde position», a précisé à l'APS M. Ghrieb. Cette tendance a été confirmée après les 655 115 contrôles techniques effectués au cours du premier trimestre 2009 sur les véhicules, dont 16 677 ont été soumis à des contre-visites et 4518 immobilisés, selon un bilan trimestriel de l'Enacta. Les déséquilibres à l'essieu sont également cités parmi les défauts enregistrés. Ces cas arrivent lorsqu'une roue freine davantage que l'autre poussant la voiture à «virer» à gauche ou à droite en cas de freinage brusque. «Ce phénomène fréquent en Algérie est à l'origine de bon nombre d'accidents dangereux du fait que le conducteur perd le contrôle du véhicule qui est déporté sur la voie de circulation inverse», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le bilan cumulé depuis le lancement du contrôle technique en Algérie en février 2003 jusqu'à fin 2008 fait ressortir 7,746 millions de véhicules visités pour 340 977 contre-visites et 178 573 immobilisations. Le nombre de contre-visites et des immobilisations représente 10% du parc national de véhicules estimé par l'Enacta à 5,5 millions d'unités. «L'autre constat, selon M. Ghrieb, est que les véhicules neufs ou récents peuvent présenter des anomalies et peuvent être plus dangereux que les anciens.» «Le concept de la voiture ancienne dangereuse est un cliché», a-t-il ajouté. Les pièces de rechange qui ne sont pas d'origine sont l'une des principales causes des accidents en Algérie qui enregistre chaque année plus 4000 morts et 40 000 blessés à cause de ces accidents. Lancé en 2003, le contrôle technique automobile a d'abord concerné les véhicules professionnels (transport de voyageurs et de marchandises) avant de s'étendre progressivement et par tranches d'âge aux véhicules de particuliers. A ses débuts, l'opération avait suscité des réticences de la part des automobilistes mais «peu à peu, les citoyens l'ont assimilée à une opération courante et utile de contrôle, qui contribue à réduire le nombre d'accidents de la route en Algérie», a expliqué le directeur de cet établissement. Les mentalités ont bien changé depuis, a fait savoir M. Ghrieb soulignant que «certains automobilistes viennent de leur gré faire contrôler leurs voitures à la veille de départ en vacances». Concernant les «contrôles de complaisance» effectués au niveau de certaines agences, le directeur de l'Enacta a fait savoir que son établissement procède régulièrement à des contrôles des stations à travers des visites inopinées, faisant part d'agents radiés et, dans certains cas, de stations définitivement fermées.