La thématique de l'application des énergies propres en génie électrique est au centre des travaux d'un symposium international ouvert, hier, à Ghardaïa. Ce symposium, dans sa première édition, a été marqué par la programmation de plus de 110 communications de recherche sur les sources d'énergie renouvelables et propres que plusieurs chercheurs universitaires, algériens et étrangers, vont exposer durant cette manifestation scientifique de trois jours. Selon les organisateurs, cette rencontre permet de fédérer le maximum d'institutions universitaires, de recherche et industrielles autour des énergies propres et renouvelables, en vue de préserver l'environnement et garantir un développement durable. La rencontre constitue également un espace d'échanges de connaissances et de savoir pour développer un réseau de recherches entre les différents laboratoires et établissements spécialisés dans l'application des énergies.Elle permet aussi d'évaluer la contribution des chercheurs dans la préservation de l'environnement et de valoriser la synergie des compétences dans le domaine des énergies renouvelables pour leur application sur le terrain, a-t-on poursuivi. Plusieurs recommandations sanctionneront la fin des travaux de ce symposium prévue demain. L'Algérie est en train d'élaborer une nouvelle stratégie gouvernementale qui met l'accent sur l'importance des sources d'énergie renouvelables dont l'axe prioritaire est le solaire. Étant donné que l'Algérie ne produit actuellement que 6 à 8% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables, d'ici 2020, le gouvernement compte mettre en place des cadres réglementaires, lancer de nouveaux programmes nationaux et élaborer des mesures incitatives pour encourager les entreprises nationales et internationales à investir dans l'énergie renouvelable. Ces mesures comprennent "Horizon 2011", un programme financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui vise à fournir de l'eau chauffée à l'énergie solaire à 5 500 maisons et "Al Sol", un programme financé par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME), qui vise à équiper 1000 maisons et 1000 entreprises de chauffe-eau solaires. La Loi relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation de 2002 et la loi sur les énergies renouvelables de 2004 ont ouvert la voie aux réformes à venir en permettant l'accès au réseau à tous les opérateurs et en ouvrant le marché de l'électricité aux énergies renouvelables. L'objectif actuel est d'augmenter la part de ces dernières à 30% d'ici 2030-2040. Pour le moment, la construction de trois centrales solaires (qui devraient produire 200 MW au total) est au centre des efforts déployés pour produire de l'électricité à partir de sources renouvelables. Les projets comprennent également une centrale électrique hybride à Hassi R'mel, actuellement en cours de construction par l'entreprise espagnole Abener et l'Algérienne Neal (New Energy Algeria). Cette centrale, que l'on avait prévu de terminer en août 2010, est alimentée au gaz et à l'énergie solaire et produira 150 MW d'électricité. Par ailleurs, le gouvernement investit également dans la recherche et le développement. Ainsi, un institut spécialisé dans les énergies renouvelables, l'Institut algérien des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IAEREE), doit ouvrir ses portes à Bellil, au sud de Hassi R'mel. Aussi, plusieurs entreprises ont lancé des projets d'investissement dans le photovoltaique à l'image du groupe Sonlegaz à travers Rouiba éclairage ou encore l'Enie.