L'Algérie est en passe de mettre en place un texte sur les biotechnologies et les organismes génétiquement modifiés (OGM). En effet, et selon Chenouf Nadia, responsable au ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, le gouvernement a lancé un nombre d'actions et de projets relatifs notamment au renforcement législatif et réglementaire, les aires protégées dans le cadre du développement durable, la circulation des ressources biologiques, outre l'élaboration d'une loi sur les espaces verts en 2007, ainsi que la préparation d'un texte sur les biotechnologies et les organismes génétiquement modifiés (OGM). La même responsable a indiqué mardi en marge d'un colloque sur la diversité biologique, organisé par le bureau de la coopération allemande au développement (GTZ Alger) que la biodiversité en Algérie est "très riche, avec un capital important qui doit être préservé. "La biodiversité en Algérie est très riche, avec notamment la diversité des écosystèmes existants. Nous avons un capital important qui doit être préservé", a indiqué Mme Chenouf,. La spécialiste, qui a présenté une communication sur le sujet, a précisé que l'Algérie possède un écosystème "très varié", à savoir côtier, montagnier, forestier, steppique, saharien, soulignant que "chaque écosystème renferme une diversité biologique importante". Elle a ajouté que le gouvernement a mis en place une stratégie nationale sur la diversité biologique, élaborée et adoptée en 2000, et qui contient neuf volumes relatifs à la préservation de la biodiversité. Dans le cadre de cette stratégie, "nous avons pu recenser a-t-elle relevé une diversité surtout floristique de 3.139 espèces végétales, dont 50 % sont rares à très rares, tandis que certaines sont endémique comme le pin noir qui n'existe qu'à Tikejda dans le Djurdjura, ou le cyprès du Tassili". L'Algérie a ratifié en 1995 la convention internationale sur la diversité biologique, pour laquelle elle s'est engagée à élaborer une stratégie nationale en matière de la biodiversité et sa conservation. Trois objectifs ont été fixés dans ce cadre, à savoir "la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de cette diversité, et enfin le partage des ressources et avantages qui découlent de l'utilisation de cette diversité biologique", a-t-elle expliqué. L'Algérie s'est dotée ainsi d'un arsenal législatif et mis en place un cadre institutionnel destiné à préserver la diversité biologique, a-t-elle ajouté. Concernant le cadre législatif, il s'agit en particulier de la loi 03-10 de l'environnement, portant sur le principe de préservation des ressources naturelles et de la diversité biologique, a indiqué Mme Chenouf. Quant au plan institutionnel, le gouvernement a créé plusieurs institutions chargées de la préservation de la biodiversité, a-t-elle indiqué, citant à cet égard le Centre national de développement des ressources biologiques, le Commissariat national du littoral, l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable. Par ailleurs, le colloque sur la diversité biologique a examiné plusieurs autres thèmes, dont "Est-ce que la biodiversité peut contribuer à un développement durable ?", "Comment peut-on faire une projection pour l'avenir de la biodiversité biologique en Algérie ?", "Quels sont les dangers encourus pour la biodiversité et quels sont les moyens et les méthodes pour protéger la richesse biologique existante".