Le Fatah, parti du président palestinien Mahmoud Abbas, a affirmé hier qu'il ne voyait pas la nécessité de tenir une nouvelle réunion avec son rival, le Hamas, portant sur la réconciliation nationale. Nous ne voyons aucun motif de convoquer une autre réunion sans que les dossiers controversés y soient débattus, a affirmé Azzam Al-Ahmad, un responsable du Fatah. Plus tôt dans le courant du mois, les deux factions ont tenu une réunion à Damas (Syrie), sans parvenir à aucun compromis. Elles ont accepté de se réunir une nouvelle fois, mais la date de ces pourparlers éventuels n'a pas été fixée. Les deux factions ont échangé des notes sur la résolution de leurs différends sur la sécurité, l'un des dossiers les plus litigieux. Cependant, M. al-Ahmad a affirmé que les observations du Hamas "ne contenaient rien de nouveau". En 2007, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en évinçant les forces fidèles à M. Abbas, tandis que les forces du président palestiniens administrent toujours la Cisjordanie. Rappelons que le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé dimanche que la partie palestinienne n'accepte pas la reprise des négociations directes avec Israël à moins que l'Etat hébreu arrête la construction de colonies juives en Cisjordanie et à El Qods occupée. M. Abbas a déclaré à la presse, après un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, qu'aucune des deux parties n'avait reçu de proposition de l'administration américaine. "Nous allons tout mettre en oeuvre pour parvenir à solution pouvant conduire à l'établissement d'un Etat indépendant avec El Qods comme capitale", a dit M. Abbas. Il a fait savoir que son entretien avec le président Moubarak avait essentiellement abordé la possibilité de reprendre les négociations directes et les développements du dialogue entre palestiniens. M. Abbas a déclaré que la partie palestinienne attend toujours une réponse officielle de l'administration américaine. A propos de la proposition américaine selon laquelle Israël suspend la construction de colonies pendant 90 jours en échange de la fourniture par les Etats-Unis de 20 avions de chasse F-35, M. Abbas affirmé que "nous ne sommes la partie de ce marché" et que cela fait partie des relations stratégiques entre Israël et les Etats-Unis.