L'activité industrielle a enregistré une hausse au deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent, selon l'enquête de l' l'Office national des statistiques, qui précise que tous les secteurs ont repris à l'exception de celui des bois, liège et papier, qui a poursuivi sa tendance baissière. Aussi, et dans le cas particulier de l'industrie textile, celle-ci a connu une hausse au second trimestre 2010, après avoir entamé sa reprise dès le 3e trimestre 2009, contrairement à celle des cuirs qui n'arrive pas à suivre. Les capacités de production sont utilisées à plus de 75% par 77% des entreprises du textile et par 70% de celles des cuirs, selon les résultats de cette enquête d'opinion, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle. Malgré la hausse des prix de vente, la demande a augmenté selon les chefs d'entreprise du textile et a baissé selon ceux des cuirs et chaussures, en dépit de la stabilité des prix de vente. Environ 95% des représentants d'entreprises des textiles déclarent avoir satisfait toutes les commandes, et près de 53% de ceux des cuirs indiquent le contraire. Près de 26% des industriels du textile ont des stocks de produits fabriqués, situation jugée "anormale" par plus de 40% de ces derniers. Le degré de satisfaction des commandes en matières premières est supérieur à la demande exprimée, selon près de78% des chefs d'entreprise du secteur des textiles et reste inférieur à la demande pour plus de 29% de celui des cuirs. Cependant, plus de 34% des entreprises du textiles et plus de 53% de celles des cuirs ont connu des ruptures de stocks, induisant à des arrêts de travail de plus de 10 jours à la plupart des entreprises des deux secteurs. La consommation d'énergie a baissé selon les industriels des cuirs, alors que l'approvisionnement en eau reste insuffisant, selon la majorité des entreprises des textiles et de plus de 23% de celles des cuirs. En outre, plus de 78% des chefs d'entreprise des textiles et plus de 48% de ceux des cuirs ont connu des pannes d'électricité induisant des arrêts de travail de moins de 6 jours à l'ensemble des concernés des deux secteurs. Selon l'enquête de l'ONS, la trésorerie a été jugée "normale" par les patrons d'entreprise du textile et ''mauvaise'' selon 36% de ceux des cuirs, en raison de l'allongement des délais de remboursement. Toutefois, plus de 96% du potentiel de production de cette filière ont recouru à des crédits bancaires et seulement près de 6% ont eu des difficultés à les contracter. En raison essentiellement de la vétusté des équipements, près de 90% des patrons du textile et près de 76% de celui des cuirs ont enregistré des pannes d'équipement, induisant des arrêts de travail de 6 à 13 jours pour l'ensemble des concernés. D'autre part, l'ensemble des chefs d'entreprise du secteur du textile ont procédé à une remise en marche de leurs équipements en panne et déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. Avec la hausse du volume des commandes pour le secteur du textile et aux nouvelles capacités de production pour les cuirs, les effectifs ont augmenté selon les représentants des deux secteurs. Par ailleurs, plus de 32% des chefs d'entreprise du textile ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est insuffisant. Près de 64% du potentiel de production des textiles et plus de 93% de celui des cuirs déclarent pouvoir produire davantage en embauchant du personnel, selon l'enquête. Pour les mois à venir, les industriels du secteur du textile prévoient une hausse de production et des effectifs. En revanche, ils s'attendent à une baisse de la demande avec une stabilité des prix de vente. Ceux des cuirs, prévoient, par contre, une hausse de l'activité, de la demande, des prix de vente et des effectifs.