Le Centre commercial & de loisirs de Bab-Ezzouar, inauguré au mois d'août, reflète le succès du nouveau modèle de distribution introduit en Algérie. Ainsi, et selon les chiffres publiés cette semaine par l'hebdomadaire Jeune Afrique la fréquentation du nouveau centre se situerait dans une moyenne variant entre 25000 et 30000 visiteurs par jour. Aux premières semaines d'ouverture, à l'occasion du Ramadhan, le nouveau temple de la consommation a connu une fréquentation de 60000 visiteurs par jour, avec des pointes à 80000 et 90000. Ces résultats, pour le moins satisfaisants, laissent entrevoir des perspectives très intéressantes pour les promoteur du projet. Ainsi, la Société des centres commerciaux d'Algérie (SCCA), détenue par trois groupes suisses, à savoir Valartis International (20 %), Jelmoli, l'un des leaders hélvètes de la grande distribution (45 %), et la société d'investissement Darsi Investment (35 %), projette d'ouvrir un deuxième centre commercial à Oran, fin 2012. Le terrain de 5 hectares est acquis, le montage financier est en cours pour un investissement de 40 millions d'euros. Un mall dans le centre d'Alger est aussi en projet. Et les villes de Tlemcen et de Sétif ont fait part de leur intérêt pour avoir, elles aussi, leur centre commercial. Pour mémoire, le Centre commercial & de loisirs de Bab Ezzouar représente un investissement de l'ordre de 7 milliards de dinars. Le centre commercial & de loisirs de Bab Ezzouar s'étend sur une surface de 45 000 m2 GLA (Gross leasable area), auquel s'ajoutent deux tours totalisant 20 000 m2 de surface de bureaux ainsi que d'un parking de 1700 places (intérieur et extérieur). Ouvert 7/7 jours, 365 jours/an, Bab Ezzouar propose une mixité de 94 magasins, restaurants et autre activité de loisirs. Le centre se situe autour d'un splendide puits de lumière central, sur trois étages dont deux consacrés aux commerces et le troisième aux loisirs et à la restauration. La sélection des enseignes a été dictée par la volonté de proposer à la clientèle une diversité de magasins, aussi complète que possible, sous un seul et même toit, dans un lieu accueillant et convivial, précise M. Rolland. "Si une grande majorité des magasins de confection propose des marques internationales (Lacoste, Benetton, Orchestra, Sergent Major, etc..), il n'en demeure pas moins que les commerçants algériens sont également bien représentés", relève Jean Rizk, directeur du centre commercial & de loisirs de Bab Ezzouar. Le conglomérat Cevital, via sa société Numidis , y exploite ainsi le plus grand hypermarché du pays (7200 m2) sous l'enseigne commerciale UNO. D'autres opérateurs locaux occupent également des surfaces de vente, tels que le Relais d'Alger, Turaya Land, Ecossim, antri bouzar, Rostomia, make-up studio, Louati, O' Delices… Les grands détaillants internationaux ont souvent pour principe d'aborder un nouveau marché avec des partenaires franchisés locaux. Alors que le marché évolue et que l'économie se redresse, les individus prêtent progressivement de plus en plus attention aux marques. " Bien que le secteur de la vente au détail soit un domaine nouveau en Algérie, la population est exposée aux normes de vente étrangères, par le biais d'Internet, de la télévision et d'autres médias et s'attend, par conséquent, à des normes élevées. Une sensibilisation croissante aux marques incitera les investisseurs à s'intéresser davantage à la création de nouveaux centres commerciaux. Ainsi, cette tendance visera à relier le secteur de la vente au détail aux infrastructures de divertissement et de loisirs. Aussi, l'accroissement du revenu personnel disponible et des niveaux des dépenses commencent à peser. Selon la Banque mondiale, l'économie algérienne devrait croître d'environ 3,9 % en 2010, avant de progresser davantage en 2011, année au cours de laquelle le produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter de 4 %, soit une hausse considérable par rapport aux 2,1 % prévus pour 2009. Si cette augmentation se traduit par une hausse des salaires, une augmentation devrait alors à son tour être enregistrée dans le secteur de la vente au détail au cours des deux prochaines années, estime-t-on.