Le développement de l'énergie solaire entraîne des surcoûts qui se répercutent directement sur les consommateurs d'électricité. Ces surcoûts atteindront 915 millions d'euros en 2011. Le surcoût de l'énergie solaire, encore peu compétitive par rapport aux autres sources d'énergie, est pris en charge par la Contribution au service public de l'électricité (CSPE), payée par chaque consommateur sur sa facture d'électricité. Le gouvernement a annoncé une hausse de 3% de la facture d'électricité au 1er janvier pour financer le développement de l'énergie solaire. L'AIE estime aussi qu'en 2035, les énergies renouvelables fourniront un tiers de l'électricité mondiale, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport de 2010 sur les perspectives énergétiques mondiales. Selon le document, près de 5.700 milliards de dollars seront investis d'ici là dans le développement de ces énergies, alors qu'elles ne constituaient en 2008 que 19% de la production d'électricité mondiale. Selon le pronostic de l'AIE, en 2035, l'énergie solaire ne fournira que 2% de l'électricité mondiale. L'utilisation des biocarburants sera multipliée par quatre, "couvrant 8% de la demande mondiale de carburant pour les moyens de transport contre 3% aujourd'hui", souligne l'AIE. Les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord disposent de potentialités énormes pour le développement de l'énergie solaire. Mais c'est la Chine - premier producteur mondial d'électricité éolienne et solaire - qui aura le plus grand besoin d'investissements dans les énergies renouvelables. Les experts estiment que leur développement ne manquera pas de faire croître les crédits d'Etat alloués aux énergies alternatives. En 2009, les subventions publiques affectées à cet effet ont atteint 37 milliards de dollars. D'ici 2035, elles s'élèveront à 205 milliards, soit à 0,17% du PIB mondial.