Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a indiqué mardi qu'il y a des documents montrant l'implication de l'Occident et d'Israël dans l'assassinat d'un expert nucléaire iranien. S'exprimant lors d'une conférence de presse hebdomadaire, M. Mehmanparast a indiqué que l'Iran poursuivra en justice les auteurs des actes terroristes contre deux experts nucléaires une fois qu'ils seront identifiés. Dans deux actes terroristes distincts dans le nord de Téhéran tôt lundi, le physicien Majid Shahriari a été tué et Dr. Fereidoon Abbasi a été blessé, alors qu'ils se rendaient au travail. Les officiels iraniens ont accusé lundi l'Occident et Israël de tentatives d'assassinat des deux chercheurs nucléaires iraniens. En janvier, le physicien Massoud Ali-Mohammad de l'Université de Téhéran avait été tué par une bombe contrôlée à distance, attachée à une moto parquée près de sa maison. Les médias locaux avaient affirmé après que le professeur était un expert nucléaire. Notons que la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton se rendra la semaine prochaine à Genève pour participer aux pourparlers avec le représentant iranien sur le dossier iranien. Darren Ennis a affirmé à la presse que le négociateur en chef iranien Saeed Jalili a accepté la proposition de Mme Ashton d'organiser les pourparlers à Genève, en Suisse, lundi et mardi prochain. Mme Ashton participera aux pourparlers au nom des six (cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne). Ce sera la première rencontre de haut niveau du groupe avec Téhéran sur le dossier nucléaire iranien, depuis plus d'un an. Depuis juin dernier, de nouvelles sanctions ont été imposées contre l'Iran, en raison de son programme nucléaire controversé. L'Occident l'accuse sans ambages de développer des armes atomiques. Téhéran a toutefois nié toutes ces accusations, affirmant que son programme nucléaire poursuivait des objectifs civils et pacifiques. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré lundi que l'Iran était prêt à discuter avec les six (Allemagne, Grande-Bretagne, France, Chine, Etats-Unis, Russie) de plusieurs dossiers, mais il ne négociera jamais ses droits nucléaires inaliénables concernant l'enrichissement d'uranium qui sera utilisé comme fuel. La partie iranienne a affirmé que les pourparlers de Genève viseraient à discuter des sujets procéduraux pour les prochains pourparlers et non des questions concrètes sur le dossier nucléaire, selon des informations.