Seules les activités relatives à l'agriculture ne sont pas confrontées à la saturation dans la wilaya de Béjaïa L'Agence nationale de gestion du micro-crédit qui se veut un dispositif créateur d'emploi vise les couches sociales vulnérables. Il est destiné à faire reculer la pau-vreté, la précarité dans les zones rurales et urbaines par l'auto-emploi, le travail à domicile, la création d'activités artisanales et de petits métiers, notamment pour la population féminine. Ce dispositif vise, également, la stabilisation des populations rurales dans leur région d'origine par l'émergence d'activités économiques et productives de biens et services, génératrices de revenus ainsi que le développement de l'esprit d'entreprenariat et bannir celui de l'artisanat. Cela est susceptible de renforcer l'intégration sociale et l'épanouissement individuel des personnes. Pour mener à bien cette mission, il aura fallu aux services de cette agence au niveau de la wilaya de Béjaïa, ainsi qu'aux cellules implantées dans les daïras, plusieurs journées d'études, des campagnes de sensibilisation ainsi que des rencontres avec les mouvements associatifs. “ Sur les 1250 dossiers déposés au niveau des structures de cette agence de Béjaïa, figurent 1076 demandes de micro-crédit pour la création d'activités par l'achat d'un petit équipement et matériel et 174 pour l'achat de matières premières”. Il ressort que 63,39% des demandes ont trait au secteur de l'artisanat, cela se traduit par le fait que les demandeurs sont résidants au niveau des communes à vocation artisanale dont 79,27% sont des femmes. Les activités les plus opérantes sont le dessin sur soie, couscous, la couture traditionnelle et la dinanderie. Quant à l'agriculture, elle représente 29,88% de la demande. Par contre, les dossiers relevant de la création d'activités pour l'achat d'un petit matériel et équipement, 141 dossiers ont été étudiés et seuls 99 ont été éligibles soit un taux de 13,10% par rapport aux dossiers déposés. Le montant global des projets s'élève à 386 102 58,98 DA, quant au financement pour l'achat de matière première il est de l'ordre de 2 462 079,00 DA. Un retard dans l'étude des dossiers de demandes de micro-crédit est à souligner, celui-ci serait dû essentiellement au fait que les banques n'ont pas été destinataires de notes d'application par leur tutelle pour le financement des projets. Par ailleurs, on notera que 24 dossiers relatifs à l'achat de matière première sont en cours de financement et que 910 relatifs à l'achat d'un petit équipement sont en cours d'étude. De même, il est à signaler que seules les activités relatives à l'agriculture ne sont pas confrontées à la saturation ou à la concurrence comme c'est le cas de grand nombre d'activités artisanales ou de services.