L'Algérie entend renforcer son rôle comme le principal fournisseur de gaz vers l'Europe. Selon l'Institut italien du Commerce extérieur (ICE), l'Algérie qui est déjà le second fournisseur de l'Europe en gaz après la Russie entend renforcer ses positions sur le marché euroépen après la mise en service du Medgaz et du Galsi. Selon les chiffres de l'ICE, "l'Algérie est l'un des principaux fournisseurs de gaz naturel vers l'Europe, et occupe la deuxième place après la Russie (41%) et avant la Norvège. En 2008, l'Algérie a exporté environ 65 milliards de mètres cubes de gaz, dont "plus de 97% pour l'Europe. "En plus de la canalisation de gaz Enrico Mattei, qui fonctionne depuis 1983 par une connexion sous-marine avec la Sicile via la Tunisie, et le gazoduc Pedro Duran Farrel, en cours d'exécution depuis 1996 avec une connexion sous-marine avec le sud de l'Espagne via le Maroc, l'Institut a fait savoir en outre que le projet Galsi, "qui reliera l'Algérie à l'Italie à travers la Sardaigne, "est dans une phase préparatoire pour sa réalisation". Evoquant les potentialités de l'Algérie en matière de gaz, il a rappelé que le pays, "avec ses 4.455 milliards de mètres cubes de gaz naturel, détient aujourd'hui 2,4% des réserves mondiales". Avec ce potentiel, "l'Algérie est à la dixième place dans le monde et Sonatrach est la sixième plus grande entreprise au niveau mondial en termes de production de gaz naturel". Aujourd'hui, l'entreprise Sonatrach est "le quatrième plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié dans le monde et le cinquième pour le gaz naturel", a fait savoir l'Institut. L'ICE a souligné que les exportations algériennes de gaz, à travers les gazoducs reliant l'Algérie et l'Europe, "ont totalisé 39 milliards de mètres cubes en 2008", ajoutant que "les quantités restantes, environ 26 milliards de mètres cubes, ont été transformées dans les complexes de Skikda et Arzew, et exportées sous forme de gaz naturel liquéfié par navires-citernes". Ces prévisions rejoignent les propos tenus récemment par Sergueï Chmatko qui considère que "l'Algérie restera pour longtemps, avec la Russie et le Qatar, l'un des trois grands fournisseurs de gaz pour l'Europe". Notons que le système de transport par canalisation du tronçon algérien des gazoducs transméditerranéens vient d'être renforcé par l'apport d'un 3e gazoduc de 549 km qui permettra, d'augmenter la capacité de transport à près de 7 milliards de m3 par an. Grâce à cette mise en service, la capacité des ouvrages "Enrico Mattei" atteindra les 33,7 milliards de m3 de gaz naturel par an. L'Algérie a consenti d'importants efforts afin d'accroître ses propres réserves en gaz naturel ainsi que les investissements entrepris pour le renforcement de sa commercialisation. Deux gazoducs, Transmed et Enrico Mattei relient déjà le pays à l'Espagne et à l'Italie. Toutefois, un nouveau gazoduc de 200 kilomètres, le gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie à l'Espagne, devrait être fonctionnel en 2011, et aura une capacité de huit milliards de m3 de gaz par an. L'Italie, quant à elle, devrait assister au lancement des travaux d'un nouveau gazoduc, le Galsi, dont la capacité annuelle atteindra également les huit milliards de m3.