La big pharma française, Sanofi Aventis, a annoncé, hier, la signature d'une alliance stratégique mondiale avec Avila Therapeutics pour la recherche de médicaments covalents, ciblés pour le traitement de différents types de cancer. Le but sera de développer des médicaments covalents ciblés, dirigés contre six protéines de signalisation jouant un rôle essentiel dans les cellules cancéreuses. Une annonce qui intervient quelques jours après la nomination d'Elias Zerhouni comme vice-président exécutif pour la R&D et au moment où Sanofi Aventis est confronté à la faiblesse de son portefeuille de médicaments. Le groupe pharmaceutique entend donc se redéployer sur plusieurs segments. En Algérie, l'entreprise, qui est représentée par une filiale locale, entend investir dans le développement du générique. Aussi, et après l'annonce d'un rapprochement entre Sanofi Aventis et Avila Therapeutics dans le développement des traitements anticancéreux, nous pousse à nous interroger sur les possibilités de développer ce segment en Algérie. A ce propos, il est à indiquer que l'Algérie compte une moyenne de 280 000 cancéreux. A ce nombre, se greffent, chaque année, plus de 30 000 nouveaux cas. Ce qui fait que plusieurs personnes font face aux aléas de la prise en charge thérapeutique. Les médicaments d'oncologie disponibles actuellement en Algérie (au niveau des hôpitaux), sont dans leur majorité importés de l'étranger ; ce genre de médicaments est totalement pris en charge par le gouvernement, car il nécessite une enveloppe budgétaire assez importante pour les malades. Dans ce sens, il est estimé que la taille du marché des médicaments pour les cancéreux en Algérie avoisine les 220 millions USD pour l'année 2009, les prévision pour l'année 2010 tournent autour d'un chiffre qui avoisine les 253 millions USD. Ainsi, afin de réduire cette facture d'importation de médicaments pour les cancéreux, qui devient de plus en plus lourde, il est extrêmement important de se doter d' un plan de lutte contre le cancer avec des objectifs épidémiologiques précis. Le développement d'un tel accord de recherche en Algérie fait appel à un savoir-faire très pointu qui nécessite le recours à des partenariats susceptibles d'apporter un certain savoir-faire en la matière. Et Sanofi Aventis affiche un intérêt accru pour le marché algérien. Le groupe pharmaceutique français, représenté par une filiale en Algérie devrait, dans ce sens, annoncer un investissement de 80 millions d'euros dans un projet industriel à Sidi Abdallah, d'une capacité de production de 100 millions d'unités par an. Aussi, Sanofi-Aventis Algérie a décidé de doubler son capital pour produire du générique, en Algérie. Et ceci après avoir réactivé son accord de partenariat avec le groupe public Saidal dans la production du générique, fin janvier dernier. Sanofi Aventis, s'est engagé à accorder une importance particulière à la production locale des médicaments qui lui confère une position intéressante sur le marché algérien. Il compte à ce propos, une gamme très large de médicaments en oncologie, SNC, thrombose, cardiologie diabète, médecine interne, ainsi que les vaccins Sanofi Pasteur. De quoi laisser supposer un développement certain pour la production d'anticancéreux en Algérie.