Depuis le lancement le 10 décembre dernier dans la capitale sénégalaise, spectacles et concerts se succèdent à travers des soirées variées. Mais ce grandiose rendez-vous qui intervient en pleine crise ivoirienne a été mis à profit par les artistes ivoiriens qui, ont montré leur fibre nationaliste à l'occasion des différentes apparitions dédiées à la "paix en Côte d'Ivoire. Du monument de la Renaissance africaine, à la place de l'Obélisque, entre autres sites retenus pour les productions des chanteurs et troupes artistiques, les messages pour "le retour de la paix et la stabilité" se sont mêlés aux airs et mélodies les plus originales, voire les plus belles de ce pays de l'Afrique de l'Ouest, qui, contre toute attente, s'est retrouvé dans une crise institutionnelle périlleuse. Conscients du risque d'"explosion interne" auquel est exposé leur pays, la diva de la musique mandingue, Aïcha Koné, le roi du Zoblazo Patrice Désiré Frédéricn (Meiway), Maaté Keïta du groupe Go du Kotèba d'Abidjan, Pat Sacko, le chantre du Zouglou et Dj Arafat créateur du Kpangor (danse ivoirienne), ont tous chanté "l'espoir et la fraternité". Il faut rappeler que pas moins de 160 artistes musiciens, dont de "véritables stars planétaires", sont attendus à cette rencontre qui se poursuivra jusqu'au 31 décembre. Cette pléiade d'artistes animera les concerts et spectacles prévus dans le programme de cette manifestation, qui verra, par ailleurs, l'organisation d'une exposition internationale des musiques noires. L'Algérie au cœur des arts nègres Vivement sollicitée depuis le début des préparatifs il y a plusieurs mois, l'Algérie participe avec pas moins de 33 artistes à cet immense rendez-vous. Le délégué général du Festival mondial des arts nègres, Abdou Laziz Sow, s'est déclaré "impressionné par la qualité du succès du 2ème Festival culturel panafricain (Panaf2009) qui s'est tenu en juillet 2009 en Algérie". "La partie sénégalaise a exprimé le souhait de bénéficier de l'expérience et du savoir- faire algériens en vue de réussir le Festival mondial des arts nègres", selon Zehira Yahi. Cette rencontre unique en son genre, comptera un programme hyper riche compte tenu de la longue histoire politique et culturelle de ces arts nègres. Il faut savoir que ce grandiose événement a été suspendu depuis 1977, et en 44 ans après sa naissance en l'an 1966, il est de retour. Il se déroulera dans deux villes symboliques du Sénégal : Saint- Louis qui conserve une colossale mémoire sur la négritude et Dakar la capitale. Défendu bec et ongles par Léopold Sédar Senghor, le défunt poète et ancien président du Sénégal, le Festival Mondial des Arts Nègres renaît ainsi de ses cendres. Dakar reprend donc le flambeau de la négritude et ça, grâce à la clairvoyance de Abdoulaye Wade. Cette 3ème édition du Fesman se déroulant durant le cinquantenaire de la majorité des pays africains, doit interpeller tout un chacun pour que les peuples nègres sortent de leur léthargie. Une période qui pousse à une méditation sérieuse sur le passé, le présent et l'avenir. Le président Abdoulaye Wade prévient que ce festival ne sera jamais "une addition d'événements, il doit dégager un message. Lequel ? Emis par qui ? Destiné à qui ? Par la voie de la culture, à travers une formulation très nette et très claire " . D'où la question soulevée par le président Abdoulaye wade: "Qu'est-ce que l'Afrique veut dire au reste du monde? ". Déjà, le planning prévoit une série d'activités : Forum-débat, Salon du livre, Gastronomie, Exposition des créateurs, Architecture, Danse et Théâtre, Cinéma, Arts d'Afrique, Arts visuels, Design, Photographie, Artisanat d'art, Expositions : épopée des musiques noires, Sciences et Technologies, Sports (course de 5 km et 10 km), Défilé de mode, Soirées de gala et thématique...Des réflexions vont dans le sens de " L'Apport des peuples noirs à la Science et à la Technologie ; Permanence de la résistance des Peuples noirs.