Les entreprises algériennes, publiques et privées, seront bien loties pour la réalisation des deux millions de logements prévus dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a réitéré cet engagement e n soulignant que son département fera appel à ces entreprises "sans exclusion entre le public et le privé". Il s'agit de "renforcer l'outil de production national", a déclaré le ministre sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. D'autant que le taux de réalisation des précédents programmes n'excède pas les 5% pour les entreprises publiques et 80% pour le privé, alors que la part des entreprises étrangères ne dépasse pas les 9%. Ainsi donc, la part du lion reviendra aux entreprises nationales comme décidé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), a encore précisé Noureddine Moussa. Le programme de l'habitat prévoit la construction de "2 millions d'unités, mais d'ici 2014 seuls 1,4 millions de logements seront livrés au rythme de 240 000 unités par an", selon les projections du ministre. Noureddine Moussa a affirmé, par ailleurs, que la période de démarrage pose certains problèmes comme les études, ajoutant qu'"il faut d'abord mettre en place les dispositifs nécessaires". Le ministre a annoncé également que le volet qualité ne sera pas négligé et il sera fortement recommandé aux entreprises réalisatrices de répondre aux exigences du nouveau cahier des charges. Pour ce qui est du programme d'éradication de l'habitat précaire, notamment à Alger, Noureddine Moussa a souligné que le nombre de bénéficiaires est de "45 000 au niveau de la capitale mais ne seront concernés que ceux recensés avant 2007". Le ministre n'a pas manqué de rappeler que son département agira contre les fraudeurs en les poursuivant en justice. Le ministre est revenu, à l'occasion, sur le dernier mouvement de mécontentement enregistré dans certains quartiers de la capitale après la distribution des logements sociaux, appelant les citoyens à être patients. Noureddine Moussa n'arrive pas à expliquer cette fronde qui intervient, dit-il, "au moment où le gouvernement est engagé dans cette opération d'éradication de l'habitat précaire". Abordant le dossier des logements AADL, le ministre a réaffirmé l'impossibilité de satisfaire les 183 000 demandes uniquement à Alger alors que l'offre n'est que 85 000 unités. Il promet toutefois, que toute personne ayant déjà payé la première tranche aura son logement invitant au passage les autres demandeurs à s'orienter vers les nouvelles formules comme le logement participatif aidé (LPA). La loi sur la promotion immobilière est un autre point soulevé par le ministre, qui a défendu ce texte. Celui-ci vient d'abord mettre un terme à "l'amalgame qui entoure la profession" car, selon le ministre, "il y a des promoteurs qui sont à la fois des entrepreneurs et ont même des bureaux d'études et cette loi est élaborée justement pour définir toutes ces activités".