Le Salon national de l'entrepreneuriat local (Snel) a organisé, hier à l'université Houari-Boumediene de Bab Ezzouar, un séminaire durant lequel il a mis la première pierre dans la création de l'Académie nationale de la créativité universitaire (ANCU). Avec comme buts la vulgarisation du concours national de la meilleure PME, la sensibilisation des PME/PMI de l'importance et de l'utilité de la mise à niveau ainsi que la compétitivité dans l'innovation et dans l'installation des pôles d'excellence et enfin la vulgarisation des projets de laboratoires de recherche et d'innovation universitaire, la rencontre s'est voulue, en premier, une occasion d'échange entre entrepreneurs et universitaires. L'Académie nationale de la créativité universitaire, qui est dédiée et orientée vers les ressortissants universitaire, futurs aspirants d'entreprises, est préparée pour les jeunes universitaires afin de proposer une sorte d'alternative aux 3 années de préparation d'une thèse de doctorat. Parmi les aspirations des concepteurs du projet, figurent, la vulgarisation et la valorisation du concours annuel de création de la meilleure PME, l'installation d'une direction de marketing et de recherches ciblées et l'installation, direction et partenariat de l'ANCU. L'académie sera créée en trois étapes distinctes. La première, qui est la phase de pré-décollage du projet consiste en l'installation, hier, de la commission de préparation de l'avant-projet. La préparation et finalisation de ce dernier se fera le 20 février 2011, l'installation administrative et juridique de l'ANCU le 20 août et enfin l'installation technique et administrative des départements et direction de l'ANCU sera finalisée le 20 novembre 2011. La phase de décollage, comportera l'organisation de journées portes ouvertes sur la créativité universitaire, étude statistique des projets de recherche universitaire d'utilité économique à l'échelle nationale et des assises sur l'innovation entreprise en juin 2012. Quant à la troisième étape, qui est l'installation de l'ANCU dans le marché, elle constituera celle-ci la mise en œuvre du programme annuel de l'ANCU, l'ouverture de celle-ci sur les programmes étatiques dans le cadre de la création et le développement des PME, et enfin son ouverture sur la coopération étrangère et la création de l'emploi durable chez les diplômées universitaire. Afin d'apporter une réelle "valeur ajoutée" à cette académie, les initiateurs du projet ont eu l'idée d'associer à leurs projets nombre d'acteurs de l'économie. Parmi eux des responsables des pépinières d'entreprise à l'échelle nationale, des membres compétents des bureaux de l'Andi et de l'Ansej, des responsables de laboratoires de recherche, des représentants de forums de PME, des représentants du Cnes, ainsi que des représentants de différents ministères dont celui de l'Industrie, celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celui de l'Intérieur, celui de l'Environnement, celui de l'Agriculture, celui de l'Hydraulique et enfin le ministère des NTIC. Dans son intervention durant ce séminaire d'information et de sensibilisation, M. Rahmani Mustapha, directeur du Snel 2011, invitera tous universitaires à "embrasser l'initiative" et à "la promotion d'un réseau de communication fiable qui aura comme premier but la création d'entreprises". Mettant en exergue la conjoncture économique du pays et évoquant le chiffre de 3 500 PME qui "baissent rideau" annuellement, il appellera à la création d'entreprises durables pouvant créer des emplois à long terme, "ce qui ne peut se faire sans des compétences managériales certaines". Il appellera, en outre, à plus de collaboration entre université et entreprise, déplorant, dans le même sens, le fait qu'uniquement 26% des entrepreneurs algériens soient universitaires. Toujours dans le même ordre d'idées, M. Rahmani regrettera le "complexe d'infériorité" dont souffrent l'entrepreneur algérien face à ses paires étrangers et le "manque d'initiatives qui freinent la promotion d'un secteur privé performant". Il prônera des "perspectives à long terme qui s'appuieront sur l'apport de l'université, la communauté scientifique et les différents laboratoires de recherches". Sur la problématique de l'innovation des entreprises, l'intervenant, incombera le déficit en la matière à "l'éloignement de celles-ce de leurs environnements ainsi que des citoyens". Hamid Fekhart