Téhéran voit les prochaines négociations nucléaires d'Istanbul entre l'Iran et les six puissances comme une bonne occasion pour le dialogue, a estimé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Mehdi Akhundzadeh lors de sa visite à Moscou. "Je pense que cette réunion offre une très bonne opportunité pour le dialogue entre les parties, pour démontrer le respect mutuel, et pour discuter des questions d'intérêt mutuel", a déclaré Akhundzadehà à l'agence de presse Interfax dans une interview. "La réunion d'Istanbul offre également une bonne occasion pour les pays de façon réaliste voir les réformes et changements en cours dans la région et en Iran", at-il ajouté. Le responsable a également mentionné la centrale nucléaire de Bushehr, qui a été construite par les Russes, affirmant qu'elle sera mise en service en mi-février. "Maintenant, de nombreux procédés techniques ont été effectués, la centrale nucléaire a subi toutes les phases de test. L'énergie qu'elle produira sera bientôt transféré dans le réseau national électrique," a déclaré Akhundzadeh. Entre temps, il a réitéré que le programme nucléaire de l'Iran est "absolument transparent et est mis en oeuvre dans les limites des besoins des pays." En outre, M. Akhundzadeh s'est également entretenu avec son homologue russe Sergueï Riabkov, selon le ministère russe des Affaires étrangères sur son site internet mardi. Selon la déclaration postée sur le site, les deux personnalités ont discuté de la prochaine réunion d'Istanbul et en particulier du contexte de la réunion. A la veille de nouvelles négociations avec six puissances, l'Iran a exprimé mardi sa volonté de trouver une solution acceptable aux problèmes soulevés par son controversé programme nucléaire. L'ambassadeur d'Iran à l'ONU a déclaré à des journalistes que son pays était "prêt à engager des négociations sérieuses et fructueuses". "Nous souhaitons une coopération collective", a-t-il ajouté depuis le siège des Nations unies à New York. L'Iran doit participer à une deuxième série de négociations sur son programme nucléaire le 20 et 21 janvier à Istanbul, en Turquie. C'est le groupe baptisé P5+1 qui est en charge des pourparlers, soit la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ainsi que l'Allemagne. Dans le même temps, M. Khazaee a réaffirmé que l'Iran n'abandonnerait pas "son droit inaliénable à utiliser de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, uniquement pacifiques". L'ambassadeur a indiqué qu'il considérait ces négociations comme une "plate-forme pour la coopération" sur des questions politiques, économiques et de sécurité aux niveaux régional et international. Le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé en juin dernier une quatrième série de sanctions visant les secteurs financiers et militaires de l'Iran pour que Téhéran renonce à son programme d'enrichissement d'uranium. Les Etats-Unis et leurs alliés européens accusent l'Iran de chercher à développer des armements nucléaires. Des accusations rejetées par Téhéran qui affirme que son programme nucléaire est uniquement à des fins civiles.