Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a appelé à faire preuve de "souplesse" pour sortir de l'impasse lors de sa rencontre avec le négociateur en chef iranien sur le dossier du nucléaire iranien. L'annonce de la participation de la Chine à la table des négociations et la venue du président Hu Jintao à un sommet unilatéral sur la sécurité nucléaire le 12 et 13 avril prochain semblent de nature à apaiser les tensions entre Pékin et Washington. Dans ce contexte, le président américain Barack Obama et son homologue chinois Hu Jintao se sont entretenus une heure au téléphone notamment de l'Iran . "Le président Obama a souligné l'importance de travailler ensemble pour s'assurer que l'Iran réponde à ses obligations internationales", a indiqué la Maison blanche en parlant du programme nucléaire iranien. La Chine a accepté jeudi le principe d'un nouveau train de sanctions contre Téhéran, dont les grandes puissances doivent encore définir le contenu. Il faut relever d'au autre côté qu'un porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe a indiqué jeudi que la Russie privilégie toujours la manière diplomatique pour résoudre le problème du nucléaire iranien, et estime que des sanctions contre Téhéran, si elles sont adoptées, devraient être ciblées et avisées. La position de la Russie sur ce sujet reste inchangée et Moscou privilégie toujours l'approche diplomatique, a déclaré Andreï Nesterenko lors d'un point presse. " Nous ne croyons pas à l'efficacité des sanctions pour parvenir à un règlement global de la situation, mais parfois il peut être nécessaire de recourir à cet outil pour encourager Téhéran à faire preuve d'une approche plus constructive dans les négociations ", a déclaré M. Nesterenko. Si des sanctions sont adoptées, elles " doivent être ciblées et précises, et poursuivre l'objectif de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire ", a déclaré le porte-parole. L'approche adoptée dans l'utilisation des sanctions " ne doit pas fermer la porte à une poursuite du dialogue " et doit être " avisée " et " ne pas apparaître comme une punition globale pour tout le pays ", a déclaré M. Nesterenko cité par l'agence de presse Interfax. Le département d'État américain a confirmé mercredi que les six puissances mondiales avaient discuté de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran au sujet de son programme nucléaire, mais qu' aucun consensus n'avait été réalisé.