Après avoir connu une légère baisse durant les neuf premiers mois de l'année écoulée, les importations de l'Algérie ont repris leur tendance haussière. En effet, les importations ont atteint 40,21 milliards de dollars (mds usd) en 2010, contre 39,29 mds usd en 2009, accusant une hausse de plus de 2,3%. Ainsi, la hausse la plus prononcée a été enregistrée par le poste des énergies et lubrifiants, des biens d'équipement agricoles, et les produits bruts. En revanche, la hausse la plus remarquable a été enregistrée, par les "sucres et sucreries" avec 19,28% passant de 568,9 millions usd en 2009 à 678,6 millions en 2010, suivis par les "laits et produits laitiers", en hausse de 15,11% à 992,8 millions usd, suivis par les légumes secs (+14,14%) pour une valeur de 298,6 millions usd. C'est du moins ce qui ressort des derniers chiffres communiqués hier, par les Douanes algériennes. Des chiffres qui démontrent du moins la dépendance de nos comptes extérieurs au marchés internationaux de produits de base. Pourtant, une batterie de mesures drastiques, a été prise en 2009, par le gouvernement afin de freiner au maximum, la facture des importations. Les derniers chiffres publiés par le Cnis, qui ne font état que des résultats du commerce extérieur en termes de valeur et non de volumes importés et exportés, prouvent une chose : les reculs des importations enregistrés en 2009 et début 2010 ne sont finalement que le produit du recul des cours des produits de base sur les marchés internationaux. Aussi, et si l'on se réfère à l'envolée des cours actuelle, au recours massif des autorités algériennes aux importations de blé à meunier et de sucre blanc raffiné, on est en droit de s'interroger sur l'impact de telles mesures sur la balance commerciale et si l'on devrait pas s'attendre à une nouvelle envolée de la valeur des importations. D'après certains experts économistes, les dernières mesures prises par les autorités algériennes, pour soutenir les prix du sucre et de l'huile de table, coûteraient à l'Etat quelque 30 milliards de dinars (environ 300 millions d'euros), avait même déclaré un responsable du ministère du Commerce. En effet, après des baisses enregistrées dès janvier 2010, les importations ont entamé leur tendance haussière dès octobre dernier, qui s'est poursuivie les deux derniers mois de l'année pour terminer avec une hausse annuelle de (2,34%). Selon les chiffres provisoires du Cnis, sur les sept groupes de produits que contient la structure des importations, deux seulement ont connu de légères baisses de plus de + 2% chacun. Il s'agit des biens de consommation non alimentaires qui ont enregistré une baisse de 2,57%, en passant de 6,14 mds usd en 2009 à 5,98 mds usd et de celui des demi-produits avec -2,17% totalisant 9,94 mds usd, pour les autres groupes, la hausse la plus prononcée a été enregistrée par le poste des énergies et lubrifiants (+72,13%), passant de 549 millions usd à 945 millions usd, suivis par les biens d'équipement agricoles (+41,63%) avec un montant de 330 millions usd et les produits bruts avec +17,17% soit 1,40 milliard usd. D'autres groupes de la structure ont également connu des hausses, mais de moindre ampleur, comme les biens alimentaires (+2,80%) qui se sont établis à 6,02 mds usd et les biens d'équipements industriels (+2,87%), qui ont atteint 15,57 mds usd. S'agissant du groupe des produits alimentaires importés, le Cnis précise qu'a l'exception des groupes "céréales, semoule et farine" qui ont connu une importante baisse (-15,32%) avec une décrue à 1,98 md usd usd en 2010 contre 2,34 mds usd en 2009, celui du "café et thé" avec une baisse de 7,51% pour atteindre 240,2 millions et celui des viandes (-1,97%) pour totaliser 168,8 millions de dollars, les autres produits ont tous augmenté. En revanche, la hausse la plus remarquable a été enregistrée, selon le Cnis, par les "sucres et sucreries" avec 19,28% passant de 568,9 millions usd en 2009 à 678,6 millions en 2010, suivis par les "laits et produits laitiers", en hausse de 15,11% à 992,8 millions usd, suivis par les légumes secs (+14,14%) pour une valeur de 298,6 millions usd. Pour le groupe des biens destinés au fonctionnement de l'outil de production, il est à relever essentiellement la hausse de 17,28 % des importations des huiles destinées à l'industrie alimentaires, puisque le montant est passé de 509,3 millions usd à 597,3 millions usd, relève encore le Cnis. Le groupe des produits de consommation non alimentaires a connu, quant à lui, une baisse de 2,57% en 2010 par rapport à 2009. Cette évolution baissière a concerné surtout les médicaments (-4,66%) pour totaliser 1,66 md usd, et les véhicules de tourisme (-4,51%) pour un montant de 1,455 md usd.