Les valeurs partagées en Afrique pour une plus grande unité et intégration sera le thème principal de la 16e session ordinaire de la conférence de l'Union africaine, qui se tiendra du 24 au 31 janvier dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Cette session vise, notamment, à mettre en place une architecture de gouvernance africaine, identifier les obstacles et adopter des mesures pour faciliter l'intégration continentale sur la base des valeurs partagées. La précédente session, tenue dans la capitale ougandaise Kampala, en juillet dernier, a porté sur le thème de "La santé maternelle néonatale et infantile et le développement en Afrique". Lors de ce 15e sommet, les dirigeants africains avaient examiné les progrès accomplis par les pays d'Afrique en termes de réduction de la mortalité infantile et de promotion de la santé maternelle qui, tous deux, font partie des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les participants ont également discuté des questions liées au développement agricole et à la sécurité alimentaire, la stabilité et l'intégration économique dans le continent. Dans son intervention, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait souligné que "la problématique de la santé maternelle, néonatale et infantile conditionne les efforts de développement dans nos pays car la santé, qui est un droit fondamental, relève également de l'investissement dans le développement économique productif". Œuvrer à réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale, "c'est aussi s'atteler à améliorer les facteurs déterminants de la santé à travers des politiques publiques de création d'emplois et d'investissements dans les infrastructures liées à la santé, l'amélioration des services de santé et le développement d'une politique du médicament", avait-il préconisé en outre. Les pays africains ont lancé, à l'occasion, un appel "supplémentaire" à la communauté internationale pour venir en aide aux pays les plus démunis dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle, natale et néonatale. Les chefs d'Etat africains ont lancé cet appel pour venir en aide aux pays les plus faibles ayant besoin de cette assistance pour leur permettre de réunir les conditions minimales à même de mettre à l'abri des différentes maladies la société en générale, la femme, le nourrisson et l'enfant en particulier. Dans plusieurs pays, notamment en Afrique, il reste encore des risques très élevés pour cette catégorie de gens, "d'où l'importance qu'accorde l'UA à ce thème", avait précisé l'appel. Notons, par ailleurs, que le projet de loi africaine antiterrorisme, approuvé en décembre dernier par les experts des pays africains, sera soumis pour approbation au prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), prévu les 30 et 31 janvier prochains. Le projet de loi, qui avait fait l'objet d'une journée d'étude le 15 décembre dernier par les membres des pays africains, représentés au Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), vise à "renforcer les efforts de lutte contre le terrorisme déployés dans le cadre du plan d'action de l'UA et sur la prévention et la lutte contre le terrorisme". Elle définit notamment les actes terroristes, la prévention de l'assistance judiciaire, le développement des capacités et d'entraide entre les pays africains qu'ils s'agissent entre appareils judiciaires et ou des services de sécurité. Selon, le directeur du CAERT, Francisco Caetano José Madeira, l'objectif de ce projet de loi est de "promouvoir une réponse globale, coordonnée et cohérente, aux niveaux national, régional et continental" afin de lutter contre le terrorisme. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avait estimé que ce document, une fois validé par le sommet, servira de "référence" pour rétablir, promouvoir ou consolider, au plan national, la mise en œuvre des obligations découlant des normes mises en place par l'UA et par la communauté internationale dans le domaine de la lutte antiterroriste. Cette loi devra être, selon M. Messahel, "extensive et complète" et doit prévoir toutes les mesures légales pour prévenir et combattre les actes terroristes, dont la criminalisation et la pénalisation de l'acte terroriste, la mise en place de canaux de coopération, le renforcement des contrôles aux frontières, l'échange d'information, l'entraide judiciaire, la lutte contre le financement du terrorisme et l'établissement de la compétence à connaître des actes de terrorisme. R. N.