Le ministre italien du Développement économique, M. Paolo Romani, qui a effectué une visite à Alger à la fin de la semaine dernière, a proposé la tenue, avant l'été prochain d'une rencontre d'entrepreneurs des deux pays à Milan, en Italie. Cette décision rentre dans le cadre du renforcement des relations commerciales entre les deux pays, d'autant que le ministre italien a bien souligné, à l'issue des entretiens qu'il a eus avec Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, sa disponibilité pour encourager les entreprises italiennes à travailler en Algérie et à y renforcer leur présence. Il est utile de rappeler d'emblée que l'Italie est le deuxième client de l'Algérie avec près de 6,4 milliards dollars et son troisième fournisseur avec quelque 3,9 milliards dollars, en 2010. Et c'est ainsi que le dernier séjour du ministre italien du Développement économique a vu des discussions avec M. Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements, sur les opportunités de développer les relations économiques entre les deux pays et surtout pour mieux identifier des projets de partenariat dans divers secteurs. D'autre part, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a examiné, de son côté, avec le ministre italien du Développement économique, M. Paolo Romani, l'état des relations commerciales entre les deux pays et "la contribution de l'Italie à la promotion et la diversification des exportations algériennes sur le marché européen ainsi que sa participation aux foires algériennes", ajoute la même source. "L'application des nouvelles mesures relatives au commerce extérieur, les relations commerciales algéro-européennes dans le cadre de l'accord d'association, l'adhésion à l'OMC et les perspectives d'avenir ont été au menu des discussions entre les deux ministres. Par ailleurs, et concernant certains problèmes qui empêchent l'avancée des relations entre les deux pays, M. Romani déclare que "Beaucoup de projets communs sont à l'ordre du jour et notre objectif principal est de résoudre les problèmes là où ils se trouvent". "J'ai l'impression que nous allons atteindre cet objectif" a-t-il ajouté sans donner plus de détails sur la nature de ces problèmes. Les projets en question touchent notamment aux domaines de l'énergie, l'industrie, le commerce et les télécommunications.
Des chiffres qui parlent d'eux mêmes Evoquant en chiffres les relations commerciales entre l'Algérie et l'Italie, M. Romani rassure que les relations entre l'Italie et l'Algérie "sont très importantes", puisque ce pays s'est classé, en 2010, deuxième client de l'Algérie (après les USA) avec 6,39 milliards de dollars (mds usd) d'importations, et troisième fournisseur (après la France et la Chine ) avec des exportations de 3,89 mds usd, selon les chiffres des Douanes algériennes. Les échanges commerciaux entre les deux pays, composés essentiellement de gaz et de pétrole algériens et d'équipements industriels italiens, dit-il, ont ainsi dépassé les 10 mds usd l'année dernière. Parmi les domaines ouverts à la coopération bilatérale figure le développement des PME-PMI, dont l'Italie est un leader mondial avec un tissu de 4,5 millions d'entreprises. "Nous avons 4,5 millions de PME pouvant être un modèle pour l'Algérie qui table sur la création de 200.000 nouvelles PME dans le cadre de son plan quinquennal d'investissements publics", a suggéré M. Romani. Cette relation entre l'Algérie et l'Italie se trouve en fait concrétisée à travers plus de 180 compagnies italiennes, opérant dans divers secteurs comme les hydrocarbures, l'industrie manufacturière, le BTP et l'hydraulique sont actuellement présentes en Algérie, selon l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE). Quant au ministre algérien, M. Benbada, il a indiqué que les relations algéro-italiennes étaient "stratégiques et fructueuses" sur plusieurs plans et représentent même une "véritable intégration" régionale. Le plan quinquennal (2010-2014), doté de 286 milliards de dollars, "offre la possibilité d'élargir et d'approfondir davantage ces relations", a-t-il estimé. Question bilan en ce début de l'année 2011, il est tuile de préciser que des représentants d'entreprises industrielles italiennes avaient manifesté, en janvier dernier à Alger, un intérêt pour le partenariat avec des PME algériennes activant notamment dans le bâtiment et l'agroalimentaire. Au début du mois de février dernier, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, et la secrétaire d'Etat, auprès du ministère italien des Affaires étrangères, Mme Stefania Gabriella Anastasia Craxi, ont indiqué, lors d'un entretien à Rome, que le phénomène de l'immigration clandestine est "en nette déclin". Mme Craxi a affirmé que le gouvernement italien a accordé "un quota de 1.000 permis de travail, non encore consommé, aux ressortissants algériens déjà établis en Italie". Et c'est ainsi que M. Benatallah et Mme Craxi se sont dit "satisfaits" que l'accord de réadmission signé entre les deux pays "fonctionne bien". Enfin, il est utile de rappeler que lors du cinquième forum d'affaires algéro-italien, qui avait regroupé, fin novembre dernier à Alger, une dizaine d'entreprises italiennes, avait appelé à la mise en place d'un climat propice à l'émergence d'un partenariat "gagnant-gagnant" entre les PME des deux pays. Des chiffres incitant à l'optimisme quant aux relations commerciales entre les deux pays, il faut bien remarquer qu'en 2010, l 'Italie s'est classée deuxième client de l'Algérie (après les USA) avec 6,39 milliards de dollars (mds usd) d'importations, et troisième fournisseur (après la France et la Chine ) avec des exportations de 3,89 mds usd, selon les chiffres des Douanes algériennes. Les échanges commerciaux entre les deux pays, composés essentiellement de gaz et de pétrole algériens et d'équipements industriels italiens, ont ainsi dépassé les 10 mds usd l'année dernière. Enfin, l'Algérie a importé d'Italie durant les neuf premiers mois de 2010 des moteurs, générateurs, transformateurs et appareils électriques pour 88 millions d'euros (en baisse de 15% par rapport à la même période de 2009), des machines outils pour 40 millions d'euros (+25%) et des meubles et accessoires pour l'ameublement pour 18,7 millions d'euros (+41%). Et pour rester dans cette dynamique, on misera donc beaucoup sur cette rencontre d'entrepreneurs des deux pays à Milan, en Italie, qui est prévue l'été prochain.