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M. Barbaso annonce que l'UE veut participer aux projets d'énergies renouvelables destinés à l'exportation Conférence sur le partenariat énergétique euro-méditerranéen
Dans le plan de développement des énergies renouvelables en Algérie, on y trouve bien une vocation d'exporter la production. Et en vue de concrétiser ce programme au complet, l'Algérie compte bien évidemment sur plusieurs mécanismes, dont celui de la coopération. L'Algérie avait, faut-il le rappeler, affirmé au début du mois qu'elle est prête à financer en partenariat des projets destinés à l'exportation, soulignant qu'elle refusait de prendre seule le risque de financement. C'est dans ce contexte que rentre le partenariat et donc la coopération avec les pays de la Méditerranée. Ce qui permettrait donc tout un chacun de contribuer à la mise en place d'un marché énergétique régional intégré dont l'Algérie en ferait partie. C'est ainsi qu'on apprend qu'à travers ce "regroupement régional" l'Union européenne étudie la possibilité de participer au financement des projets de production d'énergies renouvelables dans la rive sud de la Méditerranée, destinés à l'exportation. Se trouvant à Alger jeudi dernier, le directeur général adjoint à la Commission européenne, chargé de l'énergie et du transport, M. Fabrizio Barbaso, a déclaré que "l'Union européenne souhaite un partenariat gagnant-gagnant dans les projets des énergies renouvelables, des travaux sont en cours pour en clarifier les conditions-cadres et les aspects commerciaux", a-t-il précisé. Intervenant lors d'une conférence-débat sur "la politique énergétique européenne et la Méditerranée", tenue à Alger, M. Barbaso indique qu'"il faut que l'UE assure une partie des financements de ces projets, mais seulement s'ils ont une vocation d'exporter la production comme c'est le cas avec le plan de développement des énergies renouvelables de l'Algérie". M. Barbaso a par ailleurs affirmé que "l'UE souhaite une coopération énergétique plus étroite avec l'Algérie, qui est et restera un partenaire stratégique". On sait bien que l'Algérie projette de produire, d'ici à 2030, environ 22.000 MW, dont 10.000 MW seront destinés à l'exportation, selon son plan de développement des énergies renouvelables, adopté récemment par le gouvernement. Il ne faut surtout pas oublier que l'Algérie est un grand fournisseur de l'Europe en gaz, en assurant à celle-ci près de 14% de sa consommation énergétique. D'ailleurs, selon les chiffres fournis par M. Fabrizio Barbaso, la dépendance de l'UE des hydrocarbures importés va augmenter d'ici à 2030 à 94% pour le pétrole, et à 83% pour le gaz. D'ici à 2020, l 'UE projette de porter la part des énergies renouvelables dans le ''mix'' énergétique à 20%, de réduire de 20% la consommation de l'énergie et de baisser aussi les émissions de gaz à effet de serre de 20% . D'autre part, on se souvient bien que le ministre algérien de l'Energie avait noté, lors d'une conférence à Rome en 2003, la nécessité de relancer ce partenariat énergétique euro-méditerranéen et lui donner le souffle nécessaire. Il avait en outre déclaré que la création d'une structure de coordination à même d'appuyer et de suivre, tel qu'il a été décidé, les projets prioritaires est en soi un acte important. Mais ce mécanisme ne suffira pas à lui seul tant que des préalables importants restent en suspens, notamment en matière d'investissement et de financement. Sur ce point, le ministre algérien de l'Energie avait rappelé simplement l'une des conclusions du Conseil de l'Union européenne sur l'énergie en date du 7 mai 1996 qui demandait d'accélérer l'analyse des mécanismes existants et d'étudier des mécanismes complémentaires éventuels pour promouvoir les investissements dans la région, y compris, le cas échéant, la mise au point d'un système de garantie. Cette recommandation est aujourd'hui plus que d'actualité. Elle s'impose en termes d'urgente nécessité. Les étapes à franchir pour l'instauration d'une zone de libre-échange, telle que prévu par la Déclaration de Barcelone, étant complexes et diverses, nous devons également trouver une solution à la levée des entraves, ce qui permettra de développer des relations saines à même d'établir une liberté de circulation de l'énergie compatible avec les règles d'un marché ouvert, libre et transparent. Les finances sont une des premières solutions, reste à trouver les vrais mécanismes...