Le dernier Conseil des ministres, tenu mardi, s'est clôturé par la prise d'un train de mesures. Celles-ci sont destinées à alléger du quotidien du citoyen, mais encore plus à relancer la croissance économique. Néanmoins, ces efforts demeurent dépendants de l'administration et des entraves que hisse sa bureaucratie. Il est surtout question "d'alléger sans cesse les procédures, les circuits et les dossiers administratifs pour améliorer la qualité et l'efficacité du service public ainsi que sa relation avec les administrés". Il est aussi question de "veiller à lutter contre le gaspillage, les privilèges et passe-droits et l'atteinte aux deniers publics". Les pouvoirs publics s'attellent à lutter contre ce frein à l'origine, entre autres de la petite corruption. L'arsenal législatif décidé lors de ce Conseil des ministres et qui sera incessamment mis en place, risque de se heurter à la citadelle "administration". C'est d'ailleurs cela que visait le président de la République en déclarant, mardi, qu'"il reste à nos administrations et institutions financières à mettre en œuvre efficacement toutes ces mesures". En exhortant l'administration, Bouteflika interpelle "le gouvernement et, à travers lui, l'administration publique sur la nécessité impérative d'améliorer les méthodes de travail et d'intensifier les efforts", soulignant que "l'élaboration sans retard des programmes d'action et l'amélioration sans délais du service public et la qualité de l'accueil des administrés dans les administrations devront être notre souci permanent". Le chef de l'Etat insistera sur cela au point de charger le gouvernement d'Ahmed Ouyahia de mettre en œuvre une série de directives. Il s'agit déjà "de réhabiliter le rôle de l'exécutif de wilaya dans la conduite et la mise en œuvre localement des programmes définis". Cette décentralisation des pouvoirs qui "somme" les autorités locales "d'animer sur le terrain l'exécution de ces programmes" gouvernementaux, sous l'autorité du Conseil des ministres, le gouvernement a la responsabilité de définir des politiques et des programmes nationaux, de mettre en place les réglementations requises et, le cas échéant, de veiller à la réalisation des grands chantiers nationaux. C'est à l'administration locale d'animer sur le terrain l'exécution de ces programmes pour que soient allégées les procédures et surtout pour réduire les retards dans leur concrétisation. Il est aussi question de "préparer d'ores et déjà les mécanismes et les moyens à même de hâter la valorisation du rôle des assemblées communales avec la révision du Code communal en examen au Parlement". L'entrée en vigueur des codes communal et de wilaya sera l'occasion pour "les élus locaux" qui "doivent restaurer de plus en plus leur mission de représentation locale de la population et d'intermédiation entre celle-ci et l'Etat".